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Dix-sept médailles de l’Académie d’agriculture de France remises aux chercheuses et chercheurs INRAE
Le 20 septembre 2023, l’Académie d’agriculture de France (AAF) a récompensé des travaux majeurs ou prometteurs. Pas moins de 17 chercheurs et chercheuses INRAE ont été primés, dont 3 médailles d’or. Un palmarès qui reflète le dynamisme des recherches INRAE au service de l’agroécologie.
Publié le 20 septembre 2023
Trois médailles d’or
La médaille d’or de l'Académie d'agriculture de France est destinée à reconnaître l’originalité et la qualité de l’ensemble d’une œuvre couronnant une carrière. Parmi les 5 médailles décernées cette année, 3 reviennent à de brillantes chercheuses INRAE :
Isabelle Lamy, directrice de recherche à l’UMR ECOSYS (centre Île-de-France-Versailles-Saclay). L’Académie d’agriculture souhaite reconnaître son implication significative dans le développement des recherches en écotoxicologie terrestre aux niveaux national et international, notamment européen.
Françoise Lescourret, directrice de recherche au département AgroEcoSystem (centre Provence-Alpes-Côte d’Azur). Ayant développé des recherches en agroécologie sur les systèmes arboricoles, Françoise Lescourret a su entrainer des collectifs de recherche et des acteurs agricoles pour la transition agroécologique.
Maria Manzanares-Dauleux, directrice de recherche de l’UMR IGEPP (centre Bretagne-Normandie). Professeure de l’enseignement supérieur agronomique, elle a dirigé les formations agro en génétique, amélioration des plantes et sélection à l’Institut Agro de Rennes. Maria Manzanares-Dauleux a allié tout au long de sa carrière recherches académiques et finalisées en génomique, amélioration et protection des plantes.
Huit médailles de vermeil
Les médailles de vermeil récompensent notamment des travaux encore peu connus mais à l’impact potentiel majeur. Cette année 8 chercheurs INRAE remportent cette médaille :
Patrick Bertuzzi, ancien directeur de l’unité de service Agroclim (centre Provence-Alpes-Côte d'Azur). Il a développé la métrologie des propriétés du sol pour l’étude des impacts des pratiques agricoles et s’est impliqué dans la gestion des ressources du département Agroclim.
Mireille Chabaud, ingénieure de recherche au LIPME (centre Occitanie-Toulouse). Elle a mis au point de nouvelles technologies dont la qualité a contribué à l’avancement des connaissances sur les symbioses et parasitismes des plantes.
Pierre Cornu, directeur d’unité de la structure Territoires (centre Clermont-Auvergne-Rhône-Alpes) et membre du comité sur l’histoire d’INRAE. Il reçoit la médaille Vermeil en tant que commissaire de l’exposition « La guerre des moutons », exemple de coopération des archives et de l’université pour retracer l’histoire de la Bergerie nationale de Rambouillet.
Nathalie Ollat, directrice d’unité de la structure EGFV (centre Nouvelle Aquitaine-Bordeaux). Spécialiste de la physiologie de la vigne, Nathalie Ollat s’est particulièrement impliquée dans l’analyse des impacts du changement climatique en viticulture.
Valérie Péan, directrice d’unité de la structure Agrobiosciences (centre Occitanie-Toulouse). Avec la mission Agrobiosciences, elle a mis à disposition une abondante source d’informations et organisé de nombreux débats de société consultables en ligne.
Daniel Plénet, chercheur à l’unité PSH (centre Provence-Alpes-Côte d'Azur). Il a mené des recherches en partenariat avec la R&D Agricole pour concevoir des systèmes techniques multiperformants, notamment utiles à la filière horticole.
Anne Ricard, ingénieure de l’UMR GABI (centre Occitanie-Toulouse) et de l'IFCE. Les filières équines ont pu profiter des travaux d’Anne Ricard sur l’évaluation génétique et la sélection des chevaux.
Dominique Ripoche-Wachter, ingénieure de l’unité Agroclim (centre Provence-Alpes-Côte d'Azur). Elle a promu au niveau international le logiciel de modélisation des cultures STICS.
Six médailles d’argent Dufrenoy
Ces médailles sont remises aux meilleurs travaux de thèse soutenus l’année précédente. Parmi les lauréats, 6 ont effectué leur thèse au sein de laboratoires INRAE :
Clément Larue, pour sa thèse De la pollinisation à la formation des graines : le cas du châtaignier (UMR Biogeco, centre Nouvelle Aquitaine-Bordeaux).
Agathe Ballu, pour sa thèse Évaluation des stratégies de gestion des résistances aux fongicides par une approche d’évolution expérimentale : le cas de Zymoseptoria tritici, agent causal de la septoriose (UMR BIOGER, centre Île-de-France-Versailles-Saclay).
Pauline Campan, pour sa thèse Caractérisation du devenir des produits phytosanitaires dans les sols volcaniques antillais : application à l’évaluation du risque de contamination des eaux (UMR LISAH, centre Occitanie-Montpellier).
Hélène Cecilia, pour sa thèse Modeling Rift Valley fever virus transmission dynamics, Insight from micro-to macro scale studies (UMR BioEpAR, centre Pays de la Loire).
Kossigan Dedey, pour sa thèse Contribution à l’optimisation de la cuisson de produits panifiés. Étude du phénomène de rupture de film de pâte à pain (UR OPAALE, centre Bretagne Normandie).
Eva Lopez Fornieles, pour sa thèse Potential of multispectral satellite image time series for the characterisation and dynamic monitoring of a crop: application to vines on a region scale (UR ITAP, centre Occitanie-Montpellier).
Prix de la Fondation Xavier-Bernard
Prix scientifique
L’agronome Nicolas Munier-Jolain (UMR Agroécologie, centre Bourgogne Franche-Comté) reçoit le prix scientifique. Il accompagne la transition agroécologique par la réduction de l’usage de produits phytosanitaires en partenariat avec la profession agricole.
Prix de mémoires de fin d’études
Omel Banin Abou Daya (centre Occitanie-Montpellier) pour son mémoire Utilisation des QTL conférant une résistance au mildiou : cartographie génétique dans une descendance interspécifique de tomate et introgression dans un fond génétique cultivé.
Alice Calvet (centre Occitanie-Montpellier), pour son mémoire Approfondissement de la méthode d’analyse d’impacts ASIRPA pour le compte d’affectation spéciale Développement agricole et rural.
Pierre Gastou (centre Nouvelle Aquitaine-Bordeaux), pour son mémoire Déterminisme génétique de traits d’intérêt pour la sélection de porte-greffes de vigne.
Lale Mohamed (centre Occitanie-Montpellier), pour son mémoire Étude d’impact de la contribution de Fert et des OP partenaires à l’amélioration technique, économique et sociale des exploitations agricoles familiales : cas du groupe Fifata à Madagascar dans le cadre du programme Transfert.
Le prix Limagrain est décerné à Matthieu Reymond (IJPB, centre Île-de-France-Versailles-Saclay) pour ses travaux sur le contrôle génétique de la qualité de la biomasse du maïs en interaction avec la réponse aux stress environnementaux.
Le prix Jean-Dufrenoy récompense Guillaume Fried (UMR CBGP, centre Occitanie-Montpellier) pour ses travaux sur les communautés végétales et leurs traits fonctionnels sur lesquels s’appuient ses analyses de risque et de hiérarchisation des espèces émergentes.
Le prix Marie-Louise Dufrenoy revient à Frédéric Chauffour, qui a obtenu son doctorat en physiologie végétale (IJPB, centre Île-de-France-Versailles-Saclay) et a cofondé la start-up Seed in tech.
Le prix de thèse conjoint AAF-SFBV a été attribué à Filip Slavkovic (IPS2, centre Île-de-France-Versailles-Saclay) pour sa thèse sur le développement et le rôle des nectaires dans l’interaction avec les pollinisateurs chez le melon.