Bioéconomie
Les défis mondiaux auxquels nous devons faire face : changement climatique, raréfaction rapide des ressources naturelles, dégradation des écosystèmes, perte majeure de biodiversité, associés à une population et une urbanisation croissante, obligent à trouver de nouveaux moyens de produire et de consommer qui respectent les limites de la planète. La bioéconomie, c’est-à-dire l’économie des bio-ressources (animaux, plantes, micro-organismes et dérivés de la biomasse dont les déchets organiques), contribue à atténuer les effets du changement climatique tout en assurant la sécurité alimentaire, énergétique et le bien-être des populations. INRAE apporte ses connaissances, méthodologies et outils pour construire des réponses innovantes et éclairer les décisions publiques afin de développer une bioéconomie circulaire et durable au service des territoires.
INRAE, acteur de la bioéconomie
Optimiser la valorisation de biodéchets et matières premières variées, ainsi que leurs co-produits
La bioéconomie propose de remplacer les matériaux et l’énergie d’origine pétro-sourcée par leurs équivalents issus de la biomasse renouvelable, qu’il s’agisse de cultures dédiées (chanvre, sorgho, cultures intermédiaires à vocation énergétique), ou de biodéchets (déchets agricoles, déchets des industries agroalimentaires, déchets urbains, eaux usées). Cette transition majeure n’est pas un simple changement de ressources mais nécessite de prendre en compte, de la production jusqu’à la consommation, l’utilisation et la transformation optimale de ces matières premières variées et de leurs coproduits. Face à ces défis, INRAE a identifié quatre questions qui structureront ces travaux futurs : Comment produire et mobiliser plus de biomasse sous contrainte climatique tout en préservant écosystèmes et ressources ? Comment optimiser la transformation des biomasses dans toute leur diversité ? Comment assurer le recyclage des matériaux afin de boucler les cycles biologiques du carbone, de l’azote et du phosphore ? Comment anticiper, organiser et gérer les flux, les échanges et les marchés dans un contexte d’incertitude ? Pour répondre à ces questions, il sera nécessaire de développer l’acquisition massive de données et leur traitement afin de proposer des solutions optimales adaptées aux différentes échelles.
Des résultats et des impacts

Le Laboratoire de Biotechnologie de l’Environnement d'INRAE (LBE) est pionnier dans la dépollution d’effluents agroalimentaires et dans l’optimisation de ces procédés pour produire du méthane, une bioénergie qui a désormais sa place dans notre bouquet énergétique.

Parmi les sous-produits agricoles, le tournesol pourrait être un bon candidat pour l'isolation thermique, indispensable pour réduire la consommation énergétique. L’objectif, rappelé dans la loi sur la transition énergétique, est de rénover 400 000 bâtiments par an d’ici 2020.

Un système expert pour que chaque acteur de la filière puisse évaluer, via des simulations numériques, les conséquences des choix techniques (de substances, de matériaux, d’étapes ou pratiques industrielles, d’utilisation domestique…) sur la contamination finale de l’aliment emballé.
Notre actualité
Focus sur
Développer des filières de gaz renouvelable
La prospective sur le gaz vert, à la jonction entre les secteurs de l’énergie et le monde agricole, envisage quel développement pourraient prendre les différentes filières de gaz renouvelable à l’horizon 2035, sans affecter la production alimentaire et sans impact négatif sur l’environnement.