Écosystèmes aquatiques, ressources en eau et risques

Présentation

La dynamique du changement global induit des évolutions et des tensions sans précèdent dans les compartiments biologiques et physiques des eaux continentales ;  elle exacerbe les impacts négatifs sur les écosystèmes aquatiques, la ressource en eau en quantité et qualité et sur les risques environnementaux. Les évolutions rapides, les interdépendances complexes, les pressions multiples et leurs évolutions incertaines rendent nécessaire le développement de connaissances disciplinaires et interdisciplinaires, fondamentales et opérationnelles, sur les socio hydro écosystèmes naturels et anthropisés pour la préservation des ressources, la restauration des systèmes dégradés et l’anticipation des risques. C’est l’objectif du département AQUA.

"L'eau est au cœur du développement durable et est essentielle au développement socio-économique, à la production d'énergie et d'aliments, à la santé des écosystèmes et à la survie de l'humanité"  (ONU)

Le mot du Chef de Département

Les recherches scientifiques sur les socio hydro systèmes, à l’ère de l’anthropocène, mobilise principalement les sciences biologiques, écologiques, écotoxicologiques, hydrologiques, hydromécaniques, économiques et sociales. Au sein du département, ces disciplines sont appliquées aux écosystèmes aquatiques, aux cycles de l’eau et aux transferts des éléments biogéochimiques dans les hydrosystèmes. L’objectif est de comprendre le fonctionnement et l’évolution biophysique, écologique et hydrologique des systèmes aquatiques sous pressions multiples dans les territoires de l’eau en lien étroit avec les besoins, les usages et les rejets domestiques et agricoles et leurs impacts sur l’intégrité et la résilience des systèmes aquatiques. Produire des connaissances scientifiques et les diffuser pour éclairer les débats et les décisions publiques et privées sont deux objectifs essentiels du département.

Mohamed Naaim  - chef du département AQUA

Les chiffres clés du département (chiffres 2020)

Les équipes :
  • 5 unités de recherche, 10 unités mixtes de recherche, 3 unités mixtes de service, 1 unité sous contrat
  • 298 agents permanents (36 % de femmes) et 157 contractuels
  • 132 doctorants 
Des compétences multidisciplinaires :

Écologie, écotoxicologie, hydrologie, hydrogéologie, hydromécanique, sciences humaines et sociales, agronomie...

Les résultats :
  • 430 publications dans des revues à comité de lecture
  • 304 contrats dont 37 au niveau européen

Nos offres d'emplois

Focus sur...

Avec la participation d'INRAE et du département AQUA pour alimenter les débats scientifiques. Pour en savoir plus :

 Suite aux conclusions du Varenne agricole de l’eau, trois chercheurs du département AQUA ont été questionnés sur la gestion de l'eau et son devenir. Nadia Carluer (RiverLy) et Vazken Andréassian (HYCAR) ont été interrogés sur l’impact du changement climatique sur la ressource en eau et les outils mobilisable pour mieux gérer la ressource en eau par l’Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques et la Délégation sénatoriale à la prospective le 10 février 2022

Eric Sauquet (RiverLy) a également participé par la Table ronde sur le bilan et les perspectives du Varenne agricole de l'eau et de l'adaptation au changement climatique organisée par la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable le 2 février 2022.

 L'intervention de Nadia Carluer (RiverLy) portait sur les retenues d’eau comme possible solution d’adaptation pour l’agriculture face à la fragilisation des ressources en eau. L’état des lieux vis à vis des retenues en France est difficile à établir, en l’absence d’une base de données nationale répertoriant les retenues, leurs caractéristiques et leurs usages. Un tel recensement est difficile à établir du fait de leur petite taille. Les retenues – y compris celles déconnectées du réseau hydrographique - impactent l’ensemble des caractéristiques fonctionnelles des cours d’eau : régime hydrologique, hydromorphologie, qualité de l’eau et écologie. Décider si l’implantation d’une nouvelle retenue est acceptable suppose d’avoir collectivement défini les enjeux et les objectifs sur un territoire. Des connaissances restent à acquérir pour mieux cerner l’influence des débits de hautes eaux sur le fonctionnement du milieu et permettre de définir des règles pour encadrer l’implantation et l’alimentation de telles retenues.

 Vazken Andréassian (HYCAR) était interrogé sur l’impact du changement climatique sur la ressource en eau. Différents messages ont pu être adressés. Notamment, l’eau n’est pas une matière première comme les autres, elle est (en grande partie) renouvelable, elle est utile à l’humanité dans la nature (usages in situ) et en dehors (prélèvements) et est aussi un milieu de vie. Le changement climatique affectera les écoulements (diminution de la ressource). Seules les capacités de stockage peuvent augmenter l'efficacité de la conversion écoulement-ressource (jusqu’à un certain point). Le stockage dans un réservoir permet d’augmenter la ressource mobilisable ; cependant, il n’y a pas de ressources cachées (ni d’eau souterraine « magique » pour compenser le manque d’eau de surface…) et tout prélèvement d’eau a un impact écologique.

 Eric Sauquet (RiverLy) a partagé les derniers éléments de connaissance sur l’impact du changement climatique : une analyse de tendance qui montre une diminution de la ressource sur les 60 dernières années à partir des données des débits et les résultats de simulation des chaines hydro-climatiques qui projette une diminution de la ressource notable notamment sur les fleuves côtiers méditerranéens.Les débats ont fait apparaitre des enjeux de connaissances autour de la qualité de l’eau et les controverses autour du développement des retenues collinaires