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Femmes de science à INRAE
Moins de 30 % des scientifiques dans le monde sont des femmes*. La journée internationale des femmes et des filles de science, le 11 février, destinée à promouvoir les carrières scientifiques auprès de celles-ci, est l’occasion de mettre en lumière les femmes de science d’INRAE.
Publié le 10 février 2021
Femmes de sciences, au fil des labos…
Des exemples de femmes de sciences, en voici cinq parmi tant d’autres. Ils illustrent la diversité de nos métiers, des carrières exemplaires, des travaux d’excellence salués par la communauté scientifique, ou tout simplement la passion qu’éprouvent ces femmes pour les sciences.
Leurs portraits :
> Maria Héléna-Ramos, hydrologue
> Akiko Sugio, chercheuse en pathologie végétale
> Blandine de Lauzon-Guillain, épidémiologiste
> Charlotte Sinding, chercheuse en neurosciences
> Véronique Brault, virologue et directrice de l'unté Santé de la Vigne et Qualité du Vin d'INRAE
Carrière scientifique, quand les jeunes filles s’abstiennent
Le faible pourcentage de femmes qui s’engage dans des études et carrières scientifiques peuvent s’expliquer, en partie, par un phénomène d’autocensure. « Cette autocensure s’observe lors de tests d’évaluation : lorsque l’on présente à des femmes et des hommes le même exercice, soit comme étant artistique, soit comme étant mathématique, on observe que les femmes réussissent moins que les hommes à celui présenté comme mathématique. On voit bien que cette ambivalence est liée à des freins internes et non pas à des réelles différences de capacité » explique Catherine Beaumont, déléguée à la parité et à la lutte contre les discriminations à INRAE. « Une façon d’aider ces jeunes à dépasser ces autocensures c’est bien de montrer des exemples de femmes engagées dans des voies scientifiques. » ajoute-t-elle.
Egalité femmes/hommes : des actions pour y parvenir
A INRAE, si le déséquilibre femmes/hommes est moins prononcé que dans d’autres organismes de recherche, il y a toutefois plus d’hommes scientifiques que de femmes, en particulier dans certaines disciplines telles que les mathématiques et la biologie des populations et écosystèmes. Les actions mises en place par INRAE pour inverser cette tendance sont multiples : sensibiliser aux stéréotypes de genre et biais inconscients chez les managers ou les jurés de concours, développer des partenariats avec d’autres organismes de recherche et d’enseignement supérieur et des associations pour promouvoir en réseau l’égalité femmes/hommes, repérer les talents et les accompagner. Ce type d’actions, menées depuis plusieurs années à l’Inra a été pris en compte dans le projet de labellisation Diversité - Egalité dans lequel s’est engagé INRAE . Ce label, obtenu début 2020, reconnait l’engagement d’INRAE dans la défense de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes mais « nous engage aussi pour les années à venir à renforcer les actions déjà impulsées et en développer d’autres. C’est un travail au long cours, nous avançons pas à pas » rappelle Martine Dubois, cheffe de projet pour ce label à la direction des ressources humaines d’INRAE.
« C’est important de donner confiance aux jeunes femmes, de montrer que hommes et femmes peuvent concilier vie personnelle et professionnelle, et que les métiers de la recherche permettent de s’épanouir. Mettre en avant des exemples de femmes scientifiques contribue à lever les autocensures » conclut Catherine Beaumont.
Elles étaient à l'honneur en 2020
A l'occasion de la Journée internationale des femmes et des filles de science de 2020, ces femmes passionnées de science et qui en ont fait leur métier à INRAE étaient à l'honneur.
Tous les portraits des femmes et hommes d'INRAE
*Données de l'UNESCO (2014-2016) : environ 30 % seulement des étudiantes choisissent des domaines liés aux Sciences, technologie, ingénierie, mathématiques (STEM) dans l'enseignement supérieur.