illustration Stella Césari, lauréate ERC Starting Grant
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Agroécologie 4 min

Stella Césari, lauréate ERC Starting Grant

Dans le cadre du programme de recherche et d'innovation Horizon 2020, le Conseil européen de la recherche a attribué à plus de 400 jeunes chercheuses et chercheurs des subventions pour mener à bien leur projet de recherche. Les bourses ERC Starting Grant doivent permettre à ces jeunes scientifiques de constituer leurs propres équipes et de mener des recherches ambitieuses et novatrices. Stella Césari, chercheuse dans l’unité biologie et génétique des interactions plante-parasite (BGPI) sur le centre Inra Occitanie-Montpellier bénéficiera de ce financement pour son projet ii-MAX.

Publié le 03 septembre 2019

L’ERC Starting Grant, pour booster des projets ambitieux

Le Conseil européen de la recherche (European Research Council) a annoncé le 3 septembre 2019 que 408 chercheuses et chercheurs en début de carrière bénéficieront des subventions issues du premier appel à propositions ERC de cette année. L’ERC Starting Grant est ouvert aux jeunes scientifiques qui mènent des recherches au sein d'une institution européenne, deux à sept ans après l’obtention de leur thèse et sans critère de nationalité.

L'objectif des bourses Starting Grant est de permettre à de jeunes chercheuses et chercheurs de toute discipline de constituer leurs propres équipes et de mener des travaux novateurs sur des sujets ambitieux et risqués. Les subventions, d'un montant total de 621 millions d'euros, font partie du programme de recherche et d'innovation Horizon 2020 de l'Union Européenne.

Stella Césari, jeune chercheuse de l’Inra au sein de l’UMR de biologie et génétique des interactions plante-parasite (BGPI), va bénéficier de ce financement ERC Starting Grant pour son projet de recherche ii-MAX sur l’étude des processus cellulaires hôtes ciblés par le champignon Magnaporthe oryzae lors de l’infection du riz. Ceci permettra l'exploration de nouveaux mécanismes de l'immunité végétale qui amèneront à diversifier les possibilités pour construire des variétés durablement résistantes à des maladies fongiques.

Etudier les champignons pathogènes pour des cultures plus résistantes

En tant qu’aliments de base, les céréales sont essentielles pour nourrir la population croissante de la planète. Afin de répondre à cet accroissement démographique ainsi qu’aux risques induits par les changements globaux, il est nécessaire d’augmenter les rendements céréaliers dans le cadre d'une agriculture durable. Les agents pathogènes fongiques tels que M. oryzae, agent causal de la pyriculariose, représentent en particulier des menaces majeures pour la production de céréales.

Dans ce contexte, le projet ii-MAX vise à produire des connaissances novatrices sur la virulence fongique et l'immunité des plantes. Ces connaissances seront précieuses pour créer une résistance durable à la pyriculariose, maladie qui affecte le riz mais aussi le blé et l’orge.

Les effecteurs MAX et leur rôle essentiel dans l’infection de la plante

Lors de l’infection des plantes, les agents pathogènes déploient des armes moléculaires, appelées effecteurs, qui ciblent les processus cellulaires de l’hôte pour favoriser l’infection. Chez M. oryzae, une famille d’effecteurs particulièrement large et diverse a récemment été découverte : la famille des effecteurs MAX (Magnaporthe AVR et ToxB-like). De manière remarquable, les effecteurs MAX ne partagent pas (ou très peu) de similarité de séquences protéiques mais présentent une structure tridimensionnelle conservée. La famille des effecteurs MAX est spécifique des champignons ascomycètes mais a connu une expansion massive chez M. oryzae, suggérant un rôle primordial dans le processus infectieux. Néanmoins, les cibles des effecteurs MAX chez la plante sont en grande partie inconnues.

L'objectif du projet de recherche de Stella Césari est d'identifier les protéines hôtes ciblées par les effecteurs MAX de M. oryzae et de mener une étude approfondie des interactions biophysiques et fonctionnelles entre ces effecteurs et leurs cibles chez le riz. Cela permettra par la suite de développer de nouvelles stratégies pour une résistance durable, notamment en modifiant des protéines de sensibilité chez l'hôte.

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Stella CésariUMR BGPI Biologie et Génétique des Interactions Plante-Parasite

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