illustration Mathilde Loiselle, bien-être au travail
© INRAE, Christophe Maître

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Mathilde Loiselle, bien-être au travail

Ergonome, Mathilde Loiselle se consacre aux conditions de travail des agents de l’Institut. Un programme qu’elle remplit avec plaisir en lien avec ses collègues du Pôle prévention et sécurité au travail de l’institut.

Publié le 25 octobre 2021

Le conseil et le service, une dualité qui sied depuis longtemps à Mathilde Loiselle et qu’elle décline avec enthousiasme au service des autres. Très attirée par les besoins des gens et leurs projets, Mathilde s’oriente vers le métier d’ergonome auquel elle accède après plusieurs années d’étude mêlant psychologie et ergonomie au travail. Son diplôme en mains, elle travaille auprès de différentes sociétés, attirée toujours et encore par le facteur humain. En décembre 2019, elle est recrutée par l’Inra, devenu depuis INRAE et signe un contrat à durée déterminée de trois ans. 

L’ergonomie, en quelques mots

L’ergonomie est la discipline scientifique qui vise la compréhension fondamentale des interactions entre les humains et les autres composantes d’un système, et la profession qui applique principes théoriques, données et méthodes en vue d’optimiser le bien-être des personnes et la performance globale des systèmes –  Les praticiens de l’ergonomie, les ergonomes contribuent à la planification, la conception et l’évaluation des tâches, des emplois, des produits, des organisations, des environnements et des systèmes en vue de les rendre compatibles avec les besoins, les capacités et les limites des personnes.

(Source : International Ergonomics Association)

Une variété d’activités

Analyse des besoins, diagnostic et préconisations, tel est un peu le fond de roulement de Mathilde Loiselle mais dans la réalité, c’est bien autre chose que de la routine.
Implantés aux quatre coins de France ou presque, les centres de recherche INRAE et les unités qui les composent se caractérisent par une grande diversité d’activités au service de l’agriculture, l’alimentation et l’environnement. Du laboratoire au bureau, des parcelles expérimentales aux élevages, Mathilde Loiselle a de quoi faire quand il s’agit d’améliorer les conditions de travail des collègues de l’Institut, avec pour perspective d’une part, leur santé et leur sécurité et d’autre part, la performance de la situation de travail ou d’usage et celle de l'Institut.

En pratique, Mathilde instruit les demandes, s’entretient avec les agents et les équipes, observe avant d’émettre des conseils et préconisations (matérielle, organisationnelle...). Chaque situation ou sollicitation est unique, lui parvenant par différents canaux que sont les conseillers de prévention, ses collègues du Pôle prévention et santé au travail et notamment le médecin de prévention.

Le panel d’intervention est large, concernant le physique comme le psychique des agents : ce seront le fauteuil, le clavier, la souris ou encore la position de l’agent qui travaille dans un bureau voire les vibrations du tracteur de celui qui opère dans les champs. Sans oublier l’organisation du travail, avec, par exemple la répétition des tâches et son impact sur le bien-être et la santé au travail ou encore les risques psycho-sociaux et le dialogue dans les équipes.

« Tout ce qui a trait à l’ergonomie est en fait multifactoriel » commente Mathilde avec recul. Et de donner l’exemple du stress qui peut participer à l’apparition de troubles musculo-squelettiques, les fameux TMS !

Multi taches, multi facteurs, multi compétences… Mathilde apprécie de partager avis et réflexion avec ses collègues médecin de prévention, infirmière, conseillers de prévention, correspondant handicap… ou de les retrouver, selon les cas dans différentes structures constituées que sont, par exemple, la Cellule ergonomie ou son équivalent dédié au Handicap quand ce n’est pas le Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT).

La Cellule ergonomie

Créée dès 2014, la cellule ergonomie permet d’analyser les conditions de travail et de traiter des sujets relatifs à l’ergonomie.
Ses missions : 
mettre en place des plans d’actions spécifiques, notamment, à la prévention des troubles musculo-squelettiques (TMS) ; réunir un groupe de travail relatif au port des équipements de protection individuelle (EPI) ; réaliser des interventions sur les sites selon les besoins et les demandes, en accord avec les conseillers de prévention de centre.

Les travaux en cours portent sur le suivi du plan d’action TMS, réalisé suite à l’études des accidents de travail et maladies professionnelles, le port des EPI ou encore le télétravail. 

Un quotidien bousculé par la crise sanitaire

Si Mathilde est basée à Paris, ses activités s’étendent au national. Une dynamique que la Covid 19 a un peu bouleversée. Au fil de la crise sanitaire, la technologie à distance s’est substituée aux contacts de proximité. Caméra d’action et autres outils de messagerie instantanée ont permis de suivre les activités des agents et des équipes INRAE à distance et de continuer d’échanger. Le télétravail a vu naitre quelques maux de dos supplémentaires. Une évolution qui a conduit à constituer un groupe de réflexion à propos du télétravail avec notamment à la clé, la rédaction d’un petit dépliant riche de conseils relatifs aux bonnes pratiques du travail à distance !
Plus récemment, les déplacements ont peu à peu repris. « Chaque fois que je me déplace, il y a toujours quelque chose à faire, commente-t-elle ».

Et demain ?

Mathilde aborde le futur avec sérénité. Si elle aspire à poursuivre son activité qui lui plait tant, elle souhaite être bien identifiée dans sa fonction afin de pouvoir au mieux accompagner les gens dans leur quotidien professionnel tout en répondant à leurs besoins. Personne ressource au service d’un collectif en fonction, elle est disponible pour répondre aux questions des uns et des autres. A terme, Mathilde aimerait d’ailleurs bien capitaliser sur les acquis, en d’autres termes mutualiser les bonnes pratiques des uns au service d’autres à la faveur d’échanges entre les personnes. Une perspective que laissent enfin augurer les conditions sanitaires actuelles.

MINI-CV

29 ans

  • Expérience professionnelle
    Depuis 2019 Ergonome, INRAE
    2018-2019      Ergonome, Entreprise Renault (Guyancourt, 78)
  • Formation
    2018     Master Ergonome – Psychologue du travail, Univ Paris Ouest – La Défense
    2011       Institut des techniques de vente et de commercialisation (Saint Germain en Laye, 78).

Catherine Foucaud-ScheunemannRédactrice

Contacts

Mathilde Loiselle Direction des ressources humaines

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