Société et territoires 3 min

Une enveloppe exceptionnelle de 13 millions d’euros pour des travaux de rénovation énergétique à INRAE

INRAE s’est vu attribuer 12,8 M d’euros du plan de relance de l’État "France Relance" pour financer des projets de rénovation thermique de ses bâtiments. 3 questions à Guillaume Pinguet, directeur de la Direction du patrimoine et de l’immobilier (DPI) d'INRAE, sur la mise en œuvre de ce plan.

Publié le 18 janvier 2021

illustration Une enveloppe exceptionnelle de 13 millions d’euros pour des travaux de rénovation énergétique à INRAE
© INRAE

Une enveloppe exceptionnelle de 13 millions d’euros pour des travaux de rénovation énergétique à INRAE

INRAE s’est vu attribuer 12,8 M d’euros du plan de relance de l’État (‘France Relance’) pour financer des projets de rénovation thermique de ses bâtiments. Cet apport financier est un vrai soutien pour réaliser les objectifs qu’INRAE se donne à travers son plan de Développement durable et Responsabilité Sociale et Environnementale (DD-RSE), prochainement dévoilé.
Guillaume Pinget, directeur de la Direction du patrimoine et de l’immobilier (DPI) détaille la mise en œuvre de ce plan.

Comment ont été sélectionnés les projets éligibles au plan de relance ?

La Conférence Nationale de l’Immobilier Public du 7 septembre 2020 a marqué le lancement par l’État de l’appel à projets pour la rénovation énergétique des bâtiments publics. Nous avons aussitôt sollicité les Présidentes et Présidents de centre afin d’identifier rapidement les projets qui pouvaient être éligibles au plan de relance.

Avec à peine un mois pour monter les dossiers, l’investissement des équipes de centre, en particulier les SDAR, a été remarquable. La DPI a eu un rôle de coordination pour bien expliciter les règles du jeu et a fourni un appui et une expertise pour qu’un maximum de projets puisse être finalisé dans le respect des critères fixés. Chaque centre a ensuite soumis ses projets à son guichet régional situé dans les rectorats.

Le 9 octobre 2020, nous avons déposé 111 projets pour l’ensemble de l’institut. Parmi eux, 55 ont été retenus pour un montant de 12,8 M d’euros. Un beau résultat qui concerne 13 centres INRAE sur 19 !

A quels critères devaient répondre les projets ?

Le principe de la rénovation énergétique est au cœur de ce plan de relance avec peu de possibilités pour présenter de projets de construction neuve. Pour l’État, l’objectif est de réaliser un saut qualitatif et quantitatif significatifs en matière d’efficacité énergétique tout en améliorant le confort des agents. Les projets devaient être concrets et à exécution rapide puisque ces rénovations doivent être effectives avant fin 2023.

Pour INRAE, nous avons pointé l’intérêt de réduire notre parc de chaudières au fioul afin d’anticiper l’obligation légale de leur suppression prévue avant fin 2029, et de mettre l’accent sur l’optimisation de l’éclairage, l’isolation des façades et des toitures, le remplacement des fenêtres, la mise en place de protections solaires, l’amélioration des systèmes de production ou distribution de chaleur, le déploiement de panneaux photovoltaïques, et la mise en place de bornes véhicules de recharge électrique.

160 implantations réparties au sein de 19 centres INRAE
1,1 million de m² de surfaces bâties, réparties sur toute la France, y compris outre-mer

Quels projets ont été retenus ?

Les projets devaient respecter le délai de réalisation imposé de trois ans et justifier un gain énergétique et environnemental important. Les ‘petits projets’ inférieurs à 70 000 euros ont finalement été acceptés d’emblée lors de la Conférence Nationale de l’Immobilier Public en vue de favoriser rapidement le tissu économique local, ce qui a joué en faveur de certains centres qui avaient opté pour des investissements de taille limitée.

Pour les plus gros projets, les décisions politiques d’équilibrage à l’échelle des régions ont pesé dans l’acceptation des dossiers. Les centres de Toulouse et Dijon ont ainsi vu la plupart de leurs projets acceptés tandis que ceux du centre Grand Est ou de IDF Jouy, conçus avec une approche globale de performance à l’échelle des sites, n’ont malheureusement pas été retenus malgré leur niveau de qualité. Tout n’est pas perdu puisqu’une partie de ces projets peut être inscrite dans l’enveloppe GER (Gros Entretien Renouvellement) de 6 M d’euros environ qu’INRAE programme chaque année.

Typologie des projets INRAE retenus dans le cadre du plan de relance

13 centres INRAE bénéficient du financement pour rénovation énergétique
Antilles-Guyane, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Occitanie-Montpellier, Occitanie-Toulouse, Bourgogne-Franche-Comté, Lyon-Grenoble-Auvergne-Rhône-Alpes, Clermont-Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine-Bordeaux, Nouvelle-Aquitaine-Poitiers, Pays de la Loire, Val de Loire, Bretagne-Normandie, Ile-de-France-Versailles-Grignon.

Finalement, ce dispositif engage pleinement la démarche RSE (Responsabilité sociétale et environnementale) que Philippe Mauguin inscrit comme priorité dès 2021 ? (voir vidéo des vœux)

Oui, pour INRAE, ce financement est un formidable coup de pouce pour la performance énergétique et environnementale de nos bâtiments en accélérant la transition que nous engageons à travers INRAE 2030 et le Plan DD-RSE. Les agents y trouveront un bénéfice concret avec une amélioration sensible du confort thermique. Quatre sites vont bénéficier de bornes de recharge électrique pour le parc automobile. Trois sites pilotes d’INRAE testeront aussi un plan énergie en 2021 qui a vocation à être déployé sur l’ensemble de l’Institut. Rappelons que la loi ELAN de 2018 fixe des objectifs de la réduction de consommation d’énergie de 40% en 2030 et de 60% à horizon 2050 pour les bâtiments tertiaires qui représentent une part significative de notre parc immobilier.

Exemple de rénovation sur le site INRAE de Thonon-les-Bains, centre Lyon-Grenoble-ARA :

Le plan de relance va bénéficier au bâtiment principal du site de Thonon-les-Bains, construit dans les années 80 dans un parc arboré remarquable. Le financement acquis de 370 k€ va permettre une isolation par l’extérieur par utilisation de matériaux bio sourcés comme le chanvre, des brises soleils et des stores extérieurs, ainsi qu’une ventilation double flux, afin d’assurer une température compatible avec les activités d’analyses, un gain de performance énergétique et le confort des agents.
Dans un site peuplé de nombreux chiroptères et oiseaux, dont la chouette chevêche, le projet prévoit l’insertion dans les façades de nichoirs propices aux espèces présentes.
La reprise des façades va permettre également de concourir à terme à une meilleure unité architecturale avec de futurs projets et leur intégration dans le site.

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