Alimentation, santé globale 2 min

Neospora caninum : une nouvelle classe de biomédicaments dans l’arsenal thérapeutique dans la lutte contre le cancer

COMMUNIQUE DE PRESSE - Des chercheurs de l’équipe BioMAP de l’UMR Infectiologie et Santé Publique viennent de développer un traitement innovant contre le cancer. Basé sur l’utilisation d’un type de protozoaire parasite non pathogène pour l’Homme, ce traitement pourrait à terme être utilisé en médecine humaine pour lutter contre les tumeurs cancéreuses.

Publié le 08 octobre 2020

illustration Neospora caninum : une nouvelle classe de biomédicaments dans l’arsenal thérapeutique dans la lutte contre le cancer
© Université de Tours / INRAE

L’équipe BioMAP de l’UMR ISP 1282 Université de Tours - INRAE a développé un nouveau traitement immunothérapeutique innovant contre le cancer basé sur l’utilisation du protozoaire, Neospora caninum, organisme eucaryote unicellulaire intracellulaire non infectieux pour l’Homme. Leurs études ont montré l’efficacité de cet agent en immunothérapie antitumorale.
En effet, de très fortes régressions tumorales ont été observées en modèle murin de lymphome thymique et en modèle de tumeur humaine suite à l’injection intratumorale ou à distance de ce protozoaire. Les mécanismes d’action passent par une lyse des cellules tumorales, l’activation du système immunitaire inné et adaptatif et la rupture de l’immunosuppression du microenvironnement tumoral suivi d’une élimination totale de l’agent.

Ces résultats de protection ont été optimisés via la construction d’une souche de N. caninum capable de sécréter l’IL-15 humaine associée à la sous-unité alpha de son récepteur conduisant à une disparition totale et définitive des tumeurs après traitements. Ces résultats mettent en évidence le potentiel anticancéreux de N. caninum comme un agent immunothérapeutique extrêmement efficace et non toxique capable d'être modifié génétiquement afin d'exprimer en surface ou de sécréter des biomédicaments.

Cette technologie innovante de recherche permet d’identifier les possibilités d'utilisation cliniques de Neospora caninum comme protozoaire oncolytique en médecine humaine qui pourrait participer au renouvellement actuel des thérapies anti-cancéreuses et améliorer la qualité de vie des patients.

Financement : Région Centre-Val de Loire dans le cadre de l’appel à projet 2020 Biomédicaments, Ligue contre le cancer d’Indre-et-Loire.

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Alimentation, santé globale

Trois nouveaux brevets pour MaaT Pharma couvrant sa plateforme de développements de produits biothérapeutiques pour la restauration des fonctions du microbiome

COMMUNIQUE DE PRESSE - MaaT Pharma élargit son portefeuille de brevets grâce à la délivrance de 3 nouveaux brevets couvrant sa plateforme de développements de produits biothérapeutiques pour la restauration des fonctions du microbiome.
> Premiers brevets couvrant les procédés permettant le développement de médicaments biothérapeutiques à partir du microbiome intestinal.
> Les dispositifs développés par MaaT ont obtenus le marquage CE pour leur utilisation pour la collecte d’échantillons intestinaux et l’administration aux patients de produits biotherapeutiques dérivés d’échantillons intestinaux.

26 décembre 2019

Alimentation, santé globale

Pour limiter le risque de cancer colorectal, doit-on vraiment consommer moins de viande rouge et de charcuterie ?

Un article publié le 1er octobre 2019 dans la très respectée revue Annals of Internal Medicine (AIM) a fait couler beaucoup d’encre. Et pour cause : rédigé par une vingtaine de chercheurs, l’article encourage les consommateurs de viandes rouges et charcuteries à continuer à en consommer comme à leur habitude.Une recommandation surprenante en l’état actuel des connaissances sur les risques associés à une consommation excessive de ces aliments : le Centre international de recherche sur le Cancer (CIRC) estime notamment qu’en limitant la consommation de viandes rouges et de charcuteries, environ 6 000 cancers colorectaux pourraient être évités chaque année rien qu’en France.L’article d’AIM a suscité de nombreuses réactions d’instances de santé publique internationales, telles que l’École de santé publique de Harvard ou le World Cancer Research Fund International, et d’experts américains ou australiens. Tous ont dénoncé les nombreux biais et limites de la démarche suivie par ses auteurs. En outre, peu de temps après la publication, des liens d’intérêt avec l’industrie agro-alimentaire non déclarés ont été pointés par le New York Times et par Le Monde.Alors, qui croire ? Peut-on vraiment continuer à consommer à l’envi viande rouge et charcuterie ?

03 avril 2020