La sécheresse n’est pas cantonnée à la saison chaude. L’hiver 2022-2023 en est la preuve, avec plus de 30 jours consécutifs sans pluie en métropole.
Elle correspond à un déficit anormal, sur une période prolongée, d’au moins un des compartiments du cycle de l’eau (sol, nappe, rivière, lac).
La sécheresse peut être de différentes natures :
• d’abord météorologique, s’il y a un manque de précipitations ;
• agricole, si le sol et la végétation manquent d’eau;
• hydrologique, lorsque le débit des cours d’eau et les réserves souterraines sont anormalement faibles.
L’agriculture est un des secteurs concernés par la multiplication de ces épisodes secs. Elle doit évoluer pour s’adapter à ce phénomène qui peut devenir de plus en plus intense et fréquent sous l’effet du changement climatique. Cet enjeu est un des sujets de société majeurs sur lesquels les solutions apportées par la recherche sont très attendues.
Pour penser l’agriculture de demain, les scientifiques d’INRAE, implantés en France métropolitaine et outre-mer, sont au plus près des différents acteurs impliqués et mènent des travaux en laboratoire, des expérimentations et des enquêtes de terrain. Plusieurs axes sont à l’étude: du développement de variétés résistantes à la conception et au déploiement de pratiques agroécologiques, en passant par l’optimisation de l’irrigation.
Leur objectif commun ? Développer des outils et solutions pensés pour accompagner les agricultrices et agriculteurs et l’ensemble des acteurs
dans la transition nécessaire des pratiques. Un passage direct du laboratoire aux champs.
Retrouvez dans cette édition de Décryptage un aperçu des travaux d’INRAE pour accompagner l’adaptation de l’agriculture à la sécheresse, avec des illustrations essentiellement pour les grandes cultures.