Alimentation, santé globale 3 min
Sophie Mantelin, une nouvelle recrue à l’Institut Sophia Agrobiotech
Suite au concours Chercheurs INRAE de 2020, Sophie Mantelin a rejoint comme chargée de recherche l’Institut Sophia Agrobiotech (ISA). Bien décidée à décortiquer les déterminants génétiques impliqués dans l’établissement des interactions entre les nématodes parasites des racines et leurs hôtes végétaux, elle apporte avec elle son expérience déjà riche d’une belle carrière internationale.
Publié le 13 juillet 2021
Comprendre les interactions plantes - nématodes pour mieux combattre ces bioagresseurs
Sophie Mantelin a été recrutée sur concours en décembre 2020 comme chargée de recherche par le département Santé des Plantes et Environnement d’INRAE. Au sein de l’unité mixte de recherche ISA, elle travaille au site de Sophia Antipolis sur les interactions, encore peu comprises, entre végétaux et nématodes, des vers ronds microscopiques dans certains cas parasites des racines.
Le projet qu’elle compte développer à INRAE ? L’étude des mécanismes moléculaires impliqués dans la perception de l'hôte chez les nématodes parasites de plantes. L'objectif de ce projet est à la fois de rechercher les signaux qui participent chez les nématodes phytoparasites à l'établissement de l'interaction avec leur hôte, et d’identifier chez ces nématodes les déterminants génétiques, comme les récepteurs sensoriels, impliqués dans leur perception. Le but est à terme d’exploiter ces connaissances pour développer et promouvoir de nouvelles stratégies d’interférence de la communication chimique entre le parasite et son hôte, afin de contribuer aux systèmes de lutte intégrée contre les nématodes, comme le nématode vecteur du court-noué de la vigne.
Des travaux de recherche qui cadrent parfaitement avec ses activités doctorales et postdoctorales, qui portaient sur l’adaptation des plantes à leur environnement dans le cadre d’interactions avec des nématodes pathogènes des racines, tels que les nématodes à galles et les nématodes à kystes.
Avec un tel profil, Sophie Mantelin est la nouvelle recrue rêvée pour l’équipe IPN (Interactions Plantes-Nématodes). Au sein de l’ISA, cette équipe travaille principalement, à travers différents modèles d’études, sur la caractérisation génétique et moléculaire des déterminants impliqués lors des étapes précoces de l’établissement du parasite dans la racine, au cours du développement de la maladie ou de l’établissement de la résistance chez les plantes hôtes. Ces recherches couvrent les deux partenaires de l’interaction, allant de la compréhension de la réponse de la plante infectée, à l’identification des mécanismes de virulence chez le nématode.
Un retour aux sources pour une phytopathologiste passionnée
Poursuivre ses travaux en France, Sophie Mantelin ne l’envisageait plus : après 4 ans de postdoc aux Etats-Unis, puis 10 ans comme chargée de recherche en Ecosse, elle avait déjà bien pris ses marques à l’étranger. Mais l’opportunité unique d’un poste en nématologie fonctionnelle l’a fait changer d’avis et revenir à INRAE, une vieille connaissance : l’institut a lancé sa carrière scientifique !
Flashback à la fin des années 90. Déjà passionnée de longue date par les sciences, de l’infiniment petit à l’infiniment grand, Sophie Mantelin choisit la biologie à l’université. La découverte de la biologie moléculaire et du déterminisme génétique de l’identité cellulaire est une révélation : plus tard, elle fera de la génétique moléculaire. A l’aube des années 2000, c’est à l’Inserm puis ensuite à l’Inra, ancêtre d’INRAE, qu’elle effectue ses premiers stages de découverte de la recherche, lors de ses études universitaires en Biologie à l’Université Paris XI Orsay. Ces expériences la confortent dans l’idée de poursuivre ses études en thèse, en biologie végétale. Un rêve qu’elle concrétise grâce à l’Inra, qui cofinance ses études doctorales.
Pour Sophie Mantelin, curieuse par nature, l’un des gros avantages de la carrière de chercheur est de pouvoir voyager. Après 15 ans d’expatriation au cours desquels elle a établi ses recherches et assouvi sa soif de nouveaux horizons, elle saisit l’opportunité de revenir faire profiter INRAE de ses compétences en nématologie. Un retour aux racines (et à leurs nématodes) bien mérité !
Mini-CVDepuis décembre 2020 - Chargée de Recherche INRAE, équipe Interactions Plantes-Nématodes à l’Institut Sophia Agrobiotech, Sophia-Antipolis, France |