Lisa Fourtune, entre jeux de données et jeux de société !

Comment êtes-vous-arrivée à INRAE ?

Lisa Fourtune : J’ai toujours été intéressée par l’interface entre les mathématiques et le vivant, ce qui m’a amenée à faire un master en modélisation des systèmes écologiques à l’université Toulouse III-Paul Sabatier. Après une thèse sur l’étude de la distribution spatiale de la biodiversité grâce à des méthodes statistiques, réalisée à la Station d'écologie théorique et expérimentale du CNRS en Ariège, j’ai travaillé comme attachée d’enseignement et de recherche à l’université Toulouse III-Paul Sabatier et à l’université de Limoges. Je me suis très vite rendue compte que j’avais besoin de mettre mes compétences au service de projets de recherche. C’est pour cela que j’ai ensuite postulé à un emploi d’ingénieure d’étude en biostatistique dans le domaine de l’épidémiologie. C’est une problématique scientifique majeure à laquelle j’avais très envie de contribuer. Au 1^er janvier 2022, j’ai ainsi intégré l’équipe Épidémiologie décisionnelle en santé animale (EPIDESA) de l’unité Interactions hôtes-agents pathogènes (IHAP – ENVT/INRAE).

Quelles sont vos missions principales ?

L. F. : Ma mission principale est d’apporter un appui aux chercheurs et chercheuses de l’équipe dans le traitement et l’analyse statistique de leurs données épidémiologiques (liste des élevages touchés par l’influenza aviaire au niveau national, taille des élevages, espèces présentes, etc.). Ces données nous sont transmises par nos partenaires (organismes gouvernementaux, syndicats professionnels d’éleveurs…) sous forme de fichiers que je vais préparer pour le traitement informatique. Suite à cela, j’accompagne les membres de mon équipe dans le choix des méthodes d’analyses statistiques appropriées ou je réalise moi-même ces analyses, par exemple pour déterminer ce qui, au sein d’un élevage, augmente le risque de voir apparaitre des cas d’influenza aviaire. En parallèle, je contribue à l’élaboration de cartes offrant une représentation visuelle de l’évolution de l’épizootie. Enfin, je travaille sur un projet de modélisation spatiale du risque influenza aviaire afin d’identifier les principaux facteurs de risque à l’échelle d’un territoire. Toutes ces missions visent à éclairer les décideurs sur les actions à entreprendre afin de minimiser les risques liés à l’influenza aviaire.

Je suis convaincue qu’une atmosphère agréable renforce le bien-être des membres de l’équipe et favorise une collaboration harmonieuse.

Est-ce que vous avez des missions complémentaires ?

L.F. : Oui, à mon arrivée, j’ai été chargée de veiller à la bonne application du règlement général sur la protection des données (RGPD) au sein de l’unité car nous traitons parfois des données à caractère personnel. Cette réglementation existe depuis 2018 mais sa mise en place est longue et complexe. J’ai donc suivi plusieurs formations dispensées par la Direction pour la science ouverte d’INRAE afin de me former à ces problématiques. J’ai récemment organisé une formation afin de sensibiliser les membres de mon équipe au respect du RGPD et nous suivons maintenant des protocoles de conformité pour chaque projet traitant des données à caractère personnel, le tout validé par un juriste.
De plus, j’enseigne l’analyse de données en épidémiologie et le respect du RGPD dans la recherche aux étudiants du master gestion intégrée des zoonoses et maladies animales tropicales (GIZMAT) de l’université Toulouse III-Paul Sabatier.

Je contribue également à l’ambiance conviviale au sein de mon équipe en organisant des déjeuners d’anniversaire à thème pour l’ensemble de mes collègues.

Et après le bureau ?

L. F. : Il m’arrive de profiter de mon temps libre pour me rendre dans des bars à jeux ou des salles d’escape game avec des amis. J’aime coopérer, résoudre des énigmes et établir des stratégies, le tout dans une ambiance conviviale.