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La Région Guadeloupe et INRAE renouvellent leur partenariat

COMMUNIQUÉ DE PRESSE - Jeudi 26 octobre à Petit-Bourg, Ary Chalus, président du Conseil régional de Guadeloupe, et Philippe Mauguin, président-directeur général d’INRAE, ont signé une convention partenariale en vue de la signature prochaine d’un nouvel accord-cadre pour une durée de 5 ans. Liés par une convention depuis déjà 10 ans, les 2 organismes ont la volonté de renforcer leurs collaborations face aux grands défis auxquels la Guadeloupe, au cœur du milieu caribéen, doit faire face. Au regard du dérèglement climatique, face à la nécessaire préservation des ressources naturelles, à l’urgence de tendre vers une souveraineté alimentaire et d’innover les systèmes de production, l’objectif est de participer activement à la transition agroécologique et à l’attractivité socioéconomique de ce territoire, en s’appuyant sur les forces de recherche, formation, diffusion et innovation d’INRAE, dont celles du centre Antilles-Guyane en proximité.

Publié le 27 octobre 2023

illustration La Région Guadeloupe et INRAE renouvellent leur partenariat
© INRAE

De gauche à droite : Denis Céleste, directeur général adjoint en charge de l'économie du Conseil régional de Guadeloupe, Ary Chalus, président du Conseil régional de Guadeloupe, Philippe Mauguin, président-directeur général d’INRAE, et Harry Archimède, président du centre de recherche INRAE Antilles-Guyane.

 

INRAE est présent dans l’espace caribéen à travers son centre Antilles-Guyane réparti sur 2 implantations. Celle en Guadeloupe à Petit-Bourg dispose de solides infrastructures de recherche et d’expérimentation où sont menés depuis plusieurs années des projets collaboratifs avec les acteurs du monde agricole et du territoire. Acteur majeur du développement économique local, la Région Guadeloupe souhaite renforcer le développement et l’attractivité socioéconomique de l’île par une politique volontariste de soutien aux efforts de recherche, de formation et d’innovation, sur plusieurs thématiques de recherche couvertes par INRAE.

 

À l’occasion de la participation de Philippe Mauguin au séminaire « Agricultures ultramarines et changement climatique » organisé en Guadeloupe par l’Odeadom et les chambres d’agriculture en début de semaine, les 2 partenaires ont souhaité formaliser le renouvellement de leur futur accord de partenariat qui ira jusqu’à fin 2028. INRAE et la Région Guadeloupe ont ainsi pour objectif commun de soutenir et de renforcer les capacités de recherche, de formation, de diffusion et d’innovation au sein et au service du territoire insulaire, et au-delà des autres espaces caribéens. En effet, la Guadeloupe est un territoire privilégié pour décliner les priorités scientifiques définies dans la feuille de route « INRAE 2030 », qui met les recherches en agriculture, alimentation, santé et environnement au cœur des solutions pour faire face aux défis de sécurité alimentaire et nutritionnelle, de santé humaine et santé de la planète et de nécessaire transition des agricultures ultramarines, dans un contexte de dérèglement climatique et de raréfaction des ressources naturelles.

 

Six grands domaines de collaboration

La collaboration entre la Région Guadeloupe et INRAE se déclinera dans les domaines suivants :

  • Les transitions des systèmes et pratiques agricoles : en développant les systèmes de production avec signes de qualité, l’agroécologie, la digitalisation agricole, la recherche de solutions, technologies et organisations sociales innovantes, l’adaptation de la mécanisation ainsi que l’évolution des organisations institutionnelles.
  • La gestion des risques et l’adaptation au changement climatique  pour améliorer la résilience des unités de production face aux aléas climatiques, économiques et sanitaires : en développant une démarche d’anticipation pour réduire/atténuer les impacts des risques et par une meilleure capacité d’évaluation des dommages pour permettre la relance rapide et durable des systèmes de production lors et après de la survenance des aléas (ex. : modélisation des risques pour mieux comprendre/évaluer les risques et leurs impacts, outils d’aide à la décision pour les politiques publiques, développement d’une agriculture de précision, de pratiques, technologies et innovations préventives et prédictives pour limiter la vulnérabilité des systèmes, etc.).
  • La création de valeur par la structuration de filières d’agrotransformation pour permettre aux unités de production de matières premières locales de gagner en valeur ajoutée, de mieux gérer la fluctuation/saisonnalité de la production et d’asseoir la structuration des filières de production agricole. Il s’agit potentiellement d’accompagner les innovations, les process, l’émergence et la structuration de productions et de filières d’intérêt économique (alimentation humaine et animale, agrofournitures, cosmétiques, etc.).
  • La protection des ressources en eau, des sols et la biodiversité par une agriculture au service de la préservation des milieux et de l’augmentation de la biodiversité. Il s’agit notamment d’enrichir la diversité biologique en travaillant sur les ressources biologiques, variétales/races, ainsi que les pratiques maximisant le vivant au sein des systèmes de production. Cela suppose aussi des itinéraires techniques et des pratiques culturales adéquates aux spéculations et aux caractéristiques pédoclimatiques des parcelles pour une meilleure gestion des sols, des pollutions potentielles et de la ressource en eau. 
  • Les approches socioéconomiques et sociotechniques et la culture scientifique, technique et industrielle en lien avec les partenaires socioprofessionnels et les acteurs de l’éducation pour raisonner les innovations et leur appropriation.
  • Une vision « One health », une seule santé pour les écosystèmes, les animaux et les humains, qui doit irriguer l’ensemble des travaux de recherche, formation et innovation.

Cette coopération sera mise en œuvre en concertation avec les autres établissements d’enseignements supérieur et de recherche présents en Guadeloupe, dont l’université et le Cirad, mais aussi avec les acteurs socioprofessionnels du secteur ainsi qu’avec les autres collectivités et administrations compétentes du territoire.

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