Biodiversité 2 min

Jardins privés et biodiversité

Comment favoriser des pratiques durables mises en place par les jardiniers privés ? Quels rôles des décideurs publics et des collectivités ?

Publié le 15 octobre 2019

illustration  Jardins privés et biodiversité
© INRAE

Les jardins privés, détenus par près de 82% des Européens (Eurobaromètre, 2014), sont une composante fondamentale, bien que souvent négligée, de la biodiversité en ville. Ils peuvent ainsi contribuer au maintien de populations végétales et animales (oiseaux, batraciens…) aujourd’hui fortement menacées. Toutefois cette contribution tient fortement aux pratiques développées par leurs propriétaires, dont les choix peuvent générer des impacts environnementaux aussi bien positifs que négatifs. Au plan des politiques publiques il est donc important d’identifier les leviers individuels et collectifs permettant la promotion de ces pratiques.

L’absence d’utilisation de pesticides est pratiquée par 52% des Européens.

Si de nombreux travaux existent à un niveau local, cette étude est la première à aborder l’échelle européenne, soulignant une forte hétérogénéité selon les pays. Si l’absence d’utilisation de pesticides est pratiquée par 52% des Européens (cette proportion allant de 33% en Espagne à 68% en Suède), seuls environ 27% des Européens adoptent d’autres pratiques (choix d’espèces végétales attractives pour pollinisateurs et oiseaux, limitation des espèces invasives, espaces réservés pour les espèces sauvages) pourtant considérées par les scientifiques comme écologiquement vertueuses. L’accès de la population à l’information sur la biodiversité se révèle être un levier important permettant fortement de promouvoir ces pratiques. Au-delà de la mise en évidence de certaines populations cibles aujourd’hui faiblement investies (jeunes, urbains vivant en grande agglomération…), cette étude souligne le rôle fondamental que jouent les associations dans la diffusion de nouvelles pratiques durables.

Plusieurs implications politiques sont mises en avant. Le décideur public peut assurer l’accessibilité aux sources d’information fiables sur la biodiversité au plus grand nombre et entretenir un certain niveau de confiance entre les différents acteurs. Sur une échelle plus locale, les collectivités peuvent jouer ce rôle de diffusion de comportements vertueux à travers leurs propres pratiques dans les espaces publics. Ce travail suscite de nouvelles pistes de recherche sur la manière dont le végétal urbain (public et privé) peut contribuer à la qualité de vie.

Partenaires : cette étude a été menée par l’unité SMART-LERECO en collaboration avec l’équipe Oniris du LEMNA (Laboratoire d’Economie et de Management de Nantes Atlantique) à partir des données Eurobaromètres de la Commission Européenne. Elle a bénéficié de l’appui de Plante et Cité via son conseil scientifique et sa commission emploi et management.

Financeurs : soutien de programme AGROCAMPUS OUEST et Oniris

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