Épidémiosurveillance : un dispositif national

Ce sera chose faite un an plus tard avec la création de la plateforme d’épidémiosurveillance en santé animale (ESA), réunissant des dizaines d’acteurs publics et privés. En 2018, deux autres plateformes fonctionnant en synergie avec la première sont créées : la plateforme d’épidémiosurveillance en santé végétale (ESV), qui se penche sur la santé des végétaux et de l’environnement en lien avec les pratiques agricoles, et la plateforme de surveillance de la chaîne alimentaire (SCA) qui surveille les risques liés à la consommation de denrées alimentaires.

Aux côtés de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation) et de la DGAL (Direction générale à l’alimentation au ministère), INRAE a pris une place importante dans la coordination et la mise en œuvre opérationnelle de ces trois plateformes. De nombreux chercheurs participent également à la vie des plateformes en intégrant des groupes de travail ou en montant  des projets de recherche spécifiques. Une collaboration à double sens puisque les chercheurs qui améliorent ces outils peuvent aussi en utiliser les données pour alimenter leurs travaux de recherche.

Lucie Michel, pilote de l’équipe opérationnelle INRAE de la plateforme ESV, souligne le nombre de personnes investies dans son fonctionnement, avec 7 spécialistes de l’épidémiosurveillance végétale à la mise en œuvre et plus de 30 professionnels impliqués. La plateforme produit des outils, comme des cartes de risques climatiques, et déploie de nouvelles méthodes pour surveiller les potentiels pathogènes et appuyer les politiques publiques. Ainsi, pour les chenilles processionnaires du pin, ils ont pu mettre en place une surveillance efficace tout en réduisant les sites observés.