Alimentation, santé globale 3 min

Quelles alternatives en expérimentation animale ? Pratiques et éthique

Ce livre a pour objet de faire un état des lieux le plus complet et le plus impartial possible de ces méthodes dans leurs applications, leurs avantages et leurs limites. Il traite également des questions éthiques et des réglementations qui les encadrent. Ces méthodes ne visent pas au remplacement systématique mais à un développement harmonieux des différentes approches afin de répondre au mieux aux questions scientifiques ou réglementaires posées dans le respect de l’animal.

Publié le 29 septembre 2020

illustration Quelles alternatives en expérimentation animale ? Pratiques et éthique
© INRAE

Le débat sur la place de l’animal dans nos sociétés industrielles est un important sujet de polémique. Son utilisation à des fins de recherches fondamentales ou appliquées, pour le développement des médicaments et des vaccins, pour la sécurité des produits chimiques fait l’objet de vifs échanges. Certains défenseurs du bien-être animal considèrent qu’il faudrait remplacer totalement l’expérimentation animale par des « méthodes alternatives » et s’opposent aux scientifiques et experts qui en soulignent la nécessité.
 

EXTRAITS

• Le concept 3R* a joué un rôle fondamental dans la prise de conscience que l’expérimentation animale devait s’accompagner d’une démarche éthique rigoureuse. La réduction de l’utilisation des animaux et la nécessaire intégration de leur bien-être dans la démarche expérimentale sont devenues obligatoires dans les protocoles présentés aux comités d’éthique. Parallèlement, ce concept a favorisé le développement des outils de la culture cellulaire et les approches de modélisation in silico. De nombreux tests ont été mis au point et validés en application de la démarche de substitution, comme les chapitres suivants vont l’illustrer.

* remplacement, réduction et raffinement.

• À la fin du xxe siècle, on considérait que les méthodes alternatives étaient essentielle- ment des méthodes in vitro, cultures de tissus, de cellules, voire des macromolécules biologiques, des acides nucléiques ou des protéines. Ces dernières années le concept s’est rééquilibré en mettant également en avant les efforts de réduction du nombre d’animaux dans les expériences, en particulier dans les tests réglementaires pour l’évaluation de la sécurité des substances chimiques et des médicaments, c’est le deuxième R. Pour le troisième R, le « raffinement », les progrès de l’imagerie du petit animal et de la métabolomique, c’est-à-dire une recherche plus intégrée de biologie systémique, ont permis de diminuer considérablement le nombre d’animaux dans les études de physiopathologie et d’acquérir une grande quantité de données qui ne peuvent être exploitées qu’à l’aide de la bio-informatique. De plus, la modélisation moléculaire, la pharmacocinétique et toxicocinétique in silico concourent également à cette diminution de l’expérimentation animale.

Voir aussi notre page : INRAE, Institut responsable en matière d’expérimentation animale

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