Agroécologie Temps de lecture 3 min
Inauguration d’un nouvel IRM de pointe pour la recherche en agriculture, alimentation et environnement
COMMUNIQUÉ DE PRESSE REGIONAL - Le mercredi 14 mai 2025, Philippe Mauguin, président-directeur général d’INRAE, Vincent Fertey, délégué régional académique à la recherche et à l’innovation pour la région Bretagne, Olivier David, vice-président du Conseil régional de Bretagne et Isabelle Pellerin, vice-présidente de Rennes Métropole ont inauguré sur le site INRAE de Rennes-Beauregard (35), le nouvel équipement d’imagerie par résonance magnétique de l’unité de recherche OPAALE. Cet appareil IRM corps entier est entièrement dédié à la recherche dans les domaines de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la nutrition humaine, le rendant unique au niveau international.
Publié le 14 mai 2025

Photo : Olivier David, vice-président du Conseil régional de Bretagne, en charge de la vie étudiante, de l’enseignement supérieur et de la recherche - Isabelle Pellerin, vice-présidente de Rennes Métropole, chargée de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation - Anne Trémier, directrice de l'unité de recherche INRAE OPAALE - Philippe Mauguin, PDG INRAE - Florent Guhl, président du centre INRAE Bretagne-Normandie - Vincent Fertey, délégué régional académique à la recherche et à l’innovation pour la région Bretagne.
Cet imageur de pointe a été cofinancé pour un montant total de 1,15 M€. Il a bénéficié du soutien financier d’INRAE, du FEDER (Fonds européen de développement régional), de la Région Bretagne, et de Rennes Métropole à hauteur de 950 000 € dans le cadre du contrat de Plan État-Région 2021-2027, et d’un financement du Groupement d’intérêt scientifique Infrastructures en biologie santé et agronomie (GIS IBISA).
Répondre à de nouveaux défis
Les secteurs agricole et agroalimentaire doivent relever de nombreux défis (sanitaires, nutritionnelles, énergétiques et économiques) tout en garantissant aux consommateurs des produits de qualité et respectueux de l’environnement. Pour y répondre, une meilleure connaissance de la composition et de la structure des produits est essentielle. L’IRM, associée à la résonance magnétique nucléaire (RMN), permet de mieux comprendre les mécanismes impliqués dans la transformation des produits agricoles et alimentaires tout en optimisant les procédés. En nutrition humaine, ces techniques contribuent à décrypter les mécanismes de la digestion humaine offrant ainsi des opportunités nouvelles pour étudier la déstructuration d’aliments complexes.
Observer de manière plus fine la transformation des produits sans être invasif
Comment un bioproduit alimentaire ou non alimentaire (végétal, aliment, biodéchet…) évolue–t-il au cours de sa transformation ? Quels sont les changements qui s’opèrent dans sa structure et sa composition ? En associant techniques d’IRM et de RMN, les chercheurs peuvent par exemple mieux comprendre les effets des propriétés structurales des fruits, définies en grande partie par l’organisation de l’eau dans les tissus, ainsi que les procédés de transformation et la qualité des produits transformés (valeur nutritive, texture). Il est aussi possible de quantifier de manière précise les transferts de matière ayant lieu dans la pâte pendant la cuisson du pain. En matière de nutrition, l’IRM aide à mieux évaluer le rôle de la structure d’un aliment, ou les interactions entre différents aliments qui constituent un repas, sur la biodisponibilité des nutriments.
Un équipement de pointe ouvert à la communauté scientifique nationale
Opérationnel depuis juin 2024, ce nouvel IRM de 1,5 Tesla remplace un appareil datant de 2005. Plus performant, il intègre des évolutions technologiques récentes. De grand taille, il peut accueillir des équipements pilotes pour des recherches en agroalimentaire et environnement, ainsi que des animaux modèles en nutrition humaine comme le mini-porc. Il bénéficie de l’expertise des scientifiques de l’unité OPAALE en matière de chimie, physique, mathématiques et génie des procédés.
Dans le cadre de partenariats de recherche, l’IRM soutient des travaux portés par différentes unités INRAE et des équipes issues d’organismes publics français (Inria, université de Rennes…) et européens. L’IRM est également mutualisée dans le cadre de la plateforme de recherche PRISM via le plateau Agro-SCANs, composante agri-agro de la plateforme. PRISM, plateforme IBISA est rattachée au GIS Biogenouest, le réseau interrégional de plates-formes technologiques en sciences du vivant et de l’environnement et est membre de l’infrastructure France Life Imaging.