Quels services la nature rend-elle, qui pourraient être dégradés par des aménagements ? Léa Tardieu nous le dit avec des cartes ! Pour cela, elle conçoit des indicateurs spatiaux qui prennent en compte les services écosystémiques dans leur dimension environnementale et socioéconomique. 
 

Économiste de formation, Léa se spécialise rapidement en économie de l’environnement. Au cours de ses études, elle fréquente déjà les laboratoires INRAE qu’elle intègre en 2020.

Modélisation des services écosystémiques et conseils en aménagement du territoire

Léa Tardieu s’attèle tout d’abord à modéliser et cartographier des services écosystémiques, à l’usage de la planification territoriale. Dans le cadre du projet Évaluation française des écosystèmes et des services écosystémiques (Efese), elle étudie l’apport de la prise en compte des services écosystémiques dans les décisions d’aménagement urbain. Le projet donne lieu à un guide méthodologique très apprécié des praticiens.

Cartographier les services rendus par la nature

Elle travaille également à l’analyse des inégalités d’accès à la nature et à la proposition de politiques en faveur de la justice environnementale. La principale contribution de Léa et de ses collègues à ce sujet est d’utiliser un indicateur d’inégalité multidimensionnelle, basé non pas sur 1 mais sur 8 dimensions du bien-être ! En plus des aménités* et des nuisances environnementales, cet indicateur comprend la santé, l’éducation, la participation politique, la sécurité physique et économique. Il permet de déterminer où les projets de renaturation réduiraient ou exacerberaient les inégalités sociospatiales.

Dans les murs de l’unité Tétis, la jeune scientifique analyse aussi des politiques publiques en lien avec l’environnement ou la biodiversité, s’intéressant par exemple à la planification d’un éclairage urbain durable pour la biodiversité et la société.

Pour une recherche ouverte sur la société

Léa a su rapidement trouver sa place, travaillant à une recherche bien ancrée dans les défis actuels. Aujourd’hui, elle peut se targuer d’une liste conséquente de publications et de collaborations à l’international et d’une présence forte dans différentes instances. « Le concept de service écosystémiques a changé le paradigme relatif à l’importance de la nature pour nos sociétés », conclut-elle.

Mini-CV

39 ans, 2 enfants

  • Formation
    2014 : Thèse de doctorat en économie de l’environnement, Montpellier SupAgro, Centre d’économie de l’environnement de Montpellier (Ceem, Montpellier)
    2010 : Master en économie de l’environnement, université de Montpellier
  • Parcours professionnel
    Depuis 10/2020 : Chargée de recherche INRAE, unité Information spatiale au service des territoires et de l’environnement (Tetis, Montpellier) et Centre international de recherche sur l'environnement et le développement (Cired, Nogent-sur-Marne)
    2018-2020 : Post-doctorat – AgroparisTech et Cired
    2015-2018 : Post doctorat – INRAE, Bureau d’économie théorique et appliquée (Nancy) et Institut européen de la forêt (Barcelone)
    2013–2015 : Attaché temporaire d'enseignement et de recherche, université de Montpellier
  • Distinction
    2024 : Laurier INRAE Espoir scientifique
  • Léa Tardieu

    Chargée de recherche

    Unité Information spatiale au service des territoires et de l’environnement (Tétis)
  • Catherine Foucaud-Scheunemann

    Rédactrice

    Direction de la communication

Le département