Sandra Fuentes, messagère des savoirs

Pour Sandra Fuentes, « la communication est un métier de l’ombre essentiel pour rendre visible le travail des scientifiques ». La responsable communication joue avant tout un rôle de médiation. Sa mission depuis plus de 15 ans ? Rendre la recherche accessible à tous, en créant des ponts entre les chercheurs, les médias et le grand public. Et l’influence de Sandra va bien au-delà du centre INRAE Occitanie-Toulouse.

Avec la création du jeu « La boîte à métiers de la recherche publique », Sandra a démystifié l’image du chercheur en blouse blanche dans son laboratoire. Elle sait qu’une bonne communication scientifique ne se limite pas à vulgariser des résultats. Cela nécessite une compréhension des méthodologies et des enjeux de chaque recherche ainsi qu’une grande proximité avec les équipes. Par l’organisation des portes ouvertes scolaires et grand public, elle fait découvrir aux citoyens la richesse des recherches menées au sein des laboratoires. 

Les mots justes

Permettre à chacun d’apprivoiser la science

En pilotant des initiatives comme les Olympiades de biologie, qui suscitent l’intérêt scientifique chez les jeunes générations, ou le module de formation en journalisme scientifique avec l’École de journalisme de Toulouse, Sandra contribue à une meilleure compréhension mutuelle entre les chercheurs et les journalistes. « Les chercheurs et chercheuses se sentent parfois désarmés pour parler de leur travail. Il faut les écouter, les rassurer et, surtout, leur permettre de prendre du recul sur leurs propres recherches. » Grâce à ce dialogue constant, les scientifiques trouvent les mots justes pour partager leurs découvertes, et les journalistes appréhendent mieux la démarche scientifique.

Tisser la confiance 

Sa capacité à construire un environnement de travail où chaque membre de son équipe trouve sa place et peut s’épanouir est très appréciée par ses collègues. « Ce Laurier est valorisant non seulement pour moi, mais surtout pour mon équipe. Nous avons bâti ensemble un service qui est désormais reconnu non seulement par les laboratoires, mais aussi par la direction générale de l’institut. » La création du Resocom en 2018, qui fédère une trentaine de correspondants communication au sein du centre, en est un bel exemple. 

La communication scientifique, pour Sandra, va au-delà de la diffusion d’informations. C’est un engagement, une mission de service public qui permet d’ouvrir la science au plus grand nombre. « La science, il faut l’apprivoiser, et c’est notre rôle de rendre ce processus aussi fluide et accessible que possible. »