Alimentation, santé globale Temps de lecture 2 min
Sandy Duperier, une jeune ingénieure qui veille sur la santé des végétaux
Passionnée par l’écologie et la préservation de l’environnement, Sandy Duperier a intégré, après avoir réussi en 2020 le concours d’ingénieure d’étude INRAE, la Plateforme d’Epidémiologie en Santé Végétale (ESV) hébergée au sein de l’unité de recherche Biostatistique et Processus Spatiaux à Avignon. La jeune ingénieure est heureuse de pouvoir travailler à l’interface entre la recherche scientifique et la production d’outils opérationnels et innovants, afin d’anticiper les menaces en santé végétale.
Publié le 28 mai 2021
De l’écologie à l’épidémiologie
Attirée depuis longtemps par la préservation de l’environnement, Sandy Duperier choisit après son baccalauréat de s’orienter vers une Licence Écologie et biologie des populations puis un Master Ecologie-biodiversité à l’Université de Montpellier. Lors de son Master, elle étudie les interactions hôte-parasites en santé humaine, en particulier les maladies tropicales impliquant des insectes vecteurs. Au cours de cette formation elle s’initie à la cartographie et à l’épidémiologie, disciplines qui l’intéresse particulièrement.
A la suite de ses études elle travaille pour le service de santé publique du gouvernement de Nouvelle-Calédonie sur le développement de méthodes de lutte et de surveillance des moustiques vecteurs de la dengue sur le territoire. Cette expérience lui permet de se confronter à la réalité du terrain, d’interagir avec les producteurs (les pépiniéristes en particulier) face aux problématiques concrètes de gestion des espèces invasives. De retour en France métropolitaine, elle travaille en CDD dans l’unité de recherche Zoologie forestière d’INRAE à Orléans où elle anime un réseau thématique régional de recherche sur les insectes. En 2020, elle réussit le concours INRAE d’ingénieure d’étude et intègre la Plateforme d’Epidémiologie en Santé Végétale à Avignon en tant qu’épidémiologiste en santé végétale.
Veiller, analyser, prévenir les risques phytosanitaires
Dans un contexte de réduction des produits phytosanitaires, il est essentiel de mieux analyser pour mieux prévenir, avant de devoir guérir
Sandy Duperier a rejoint l’unité de recherche Biostatistique et Processus Spatiaux à Avignon qui développe des travaux en statistique, systèmes dynamiques et écologie-épidémiologie. Elle travaille plus précisément au sein de l’équipe opérationnelle de la Plateforme d’Epidémiologie en Santé Végétale (ESV). Créée en 2018, la Plateforme développe des travaux dans 3 domaines d’expertises : la surveillance, l’analyse et le conseil en santé végétale. Dans ce cadre, la jeune ingénieure participe notamment à la veille sanitaire internationale qui consiste à synthétiser et diffuser les informations disponibles sur certains organismes qui posent des problèmes phytosanitaires. Elle participe également à l’analyse de données sur différents agents pathogènes pour mieux comprendre leur épidémiologie.
Actuellement, Sandy Duperier travaille principalement sur deux agents pathogènes. Le premier est un champignon (Bretziella fagacearum) qui cause une maladie nommée le flétrissement américain du chêne. Ce champignon est présent uniquement aux Etats-Unis, cependant s’il arrive en France, il est essentiel de pouvoir le détecter le plus rapidement possible. Elle travaille, en collaboration avec le Département de la santé des forêts, sur la création d’une carte de risque pour améliorer la surveillance de ce champignon. Le second agent pathogène cause une maladie nommée Huanglongbing ou maladie du dragon jaune qui touche les agrumes, notamment à la Réunion, en Guadeloupe et en Martinique. Elle analyse des données de surveillance de la bactérie (du genre Candidatus) qui cause cette maladie pour mieux identifier les facteurs qui agissent sur l’infection des vergers (en particulier les facteurs environnementaux) pour mieux prévenir la maladie.
Mini-CVDepuis 2020 – Ingénieure d’étude épidémiologiste en santé végétale à la Plateforme d’Epidémiologie en Santé Végétale, Unité biostatistique et processus spatiaux, INRAE, Avignon |