Répondre aux enjeux environnementaux et gérer les risques associés.

Climat, biodiversité, risques : faire face à des défis globaux et des risques multiples et soutenir la transition écologique

  • Changement climatique : comment l’atténuer ? comment s’y adapter ?
  • Biodiversité : comment la préserver ? Comment mieux s’appuyer sur les services fondés sur la nature ?
  • Comprendre et mobiliser l’adaptation du vivant pour les transitions alimentaires, agroécologiques, et pour la préservation de la biodiversité
  • Evaluer et gérer les risques naturels et climatiques

FOCUS

Foret vue du bas

Le métaprogramme Biosefair vise un double enjeu : la gestion durable de services et fonctions assurés par les écosystèmes (nourriciers, régulateurs ou socioculturels) ; et la conservation et la restauration de l’ensemble de la biodiversité, à la fois pour entretenir les services qu’elle rend et pour ses valeurs intrinsèques. Il étudie un large spectre de services tels que la contribution à l’atténuation du changement climatique, à la pollinisation, à la protection des cultures, la prévention des risques naturels ou encore les services culturels.
Un projet emblématique, Aqualand, a étudié les services que rendent les insectes aquatiques des cours d'eaux aux écosystèmes agricoles. E
n se dispersant, les insectes aquatiques créent un flux nourricier dans les écosystèmes agricoles. Cette manne nourrit une chaine d’organismes terrestres et contribue ainsi à la fertilité des sols, à la pollinisation et la régulation des ravageurs des cultures.

Le métaprogramme Climae a pour objectif d’accompagner la transition agroécologique des systèmes agri-alimentaires et forestiers en vue de leur adaptation aux climats futurs et de leur contribution à l’atténuation des changements climatiques.


Illustrations sur quelques dossiers : Sols  |  Forêts  |  Eau

Comment répondre aux enjeux environnementaux et gérer les risques associés

Réduire la vulnérabilité et accroître la résilience des systèmes agricoles, alimentaires et environnementaux ainsi que celles des populations

Toutes les dimensions du changement global en cours, y compris certaines stratégies agricoles et forestières, exacerbent des risques de différentes natures et ont d’ores et déjà des impacts sur de nombreux écosystèmes et sur les sociétés humaines. Réussir la transition écologique dans ses différentes dimensions implique de combler les lacunes de connaissances afin de concevoir et tester des stratégies ayant pour objectif commun de réduire la vulnérabilité et d’accroître la résilience des systèmes agricoles, alimentaires et environnementaux ainsi que celles des populations. La réponse des écosystèmes aux pressions environnementales étant fréquemment non linéaire (existence de points de rupture/points de basculement), il y a un enjeu fort à analyser et à modéliser leur dynamique afin d’évaluer leur résilience et anticiper d’éventuelles bifurcations. Face au dérèglement climatique, il s’agit de contribuer aux recherches sur son atténuation combinant réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et stockage à long terme du carbone. L’atténuation seule ne pouvant suffire, l’enjeu est de concevoir et déployer en complémentarité des stratégies d’adaptation qui tiennent compte des conditions locales et qui augmentent la résilience des systèmes concernés. Les trajectoires ne sont pas prédéfinies mais l’adaptation appelle à des re-conceptions afin de devenir un processus continu et transformant. Il s’agit d’identifier et de combiner des leviers multiples : gestion des ressources en eau, sélection génétique, pratiques, outils financiers... Des arbitrages complexes entre options potentiellement antagonistes sont nécessaires et l’implication des acteurs concernés est indispensable.

La biodiversité est indispensable

La biodiversité est essentielle au bon fonctionnement des écosystèmes (naturels et anthropisés), à la sécurité alimentaire, à la fourniture de nombreux services écosystémiques et au développement durable. Les atteintes aux habitats et à la biodiversité fragilisent l’ensemble des écosystèmes et leurs services, accroissent leur vulnérabilité et diminuent leur résilience à divers aléas. Les recherches permettent de progresser dans la connaissance de la dynamique et des fonctions de la biodiversité afin de concevoir et évaluer des stratégies permettant de stopper son érosion, de la conserver et de rendre possible son utilisation durable. Les applications s’étendent au-delà des espèces cultivées ou élevées, dans la perspective de contribuer au maintien et si possible à la restauration de la biodiversité spontanée. Les actions de protection, de restauration et de gestion des écosystèmes, y compris en termes de connectivité entre écosystèmes (trames), mobilisent les données des recherches en biologie et en écologie, y compris en ce qui concerne les mécanismes et processus impliqués dans l’adaptation des organismes à leur environnement.

Soutenir une capacité d’adaptation, de gestion, d’anticipation et de prévention des risques

Face aux risques pour les écosystèmes et les sociétés, les recherches visent à une meilleure compréhension des phénomènes à l’origine des aléas dans un environnement dynamique et incertain. Elles intègrent aussi l’analyse des vulnérabilités, des attitudes des acteurs, des capacités d’anticipation et d’adaptation des systèmes, ainsi que la production d’outils et modèles technico-économiques pour la décision et pour la
gestion des ressources et des territoires
à différentes échelles de temps. Elles mobilisent une multiplicité de champs disciplinaires pour aborder certains risques naturels, liés en particulier aux évènements extrêmes (sécheresse ; crues et inondations ; feux de forêt ; avalanches ; mouvements de terrain), technologiques (rupture d’ouvrages hydrauliques), sanitaires, écotoxicologiques ou économiques (volatilité des prix agricoles par exemple), dans des contextes dynamiques et de risques multiples. L’ambition est de proposer des connaissances techniques, sociales, réglementaires et économiques pouvant soutenir une capacité d’adaptation, de gestion, d’anticipation et de prévention des risques et aider les décideurs à hiérarchiser les actions d’atténuation/d’adaptation tout en imaginant des voies de développement durables et résilientes.

Pour aller plus loin

Nos thématiques de recherche : Changement climatiques et risques - Biodiversité

Nos métaprogrammes : CLIMAE, Agriculture et forêt face au changement climatique : adaptation et atténuation & BIOSEFAIR, Biodiversité et services écosystémiques 

INRAE 2030