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Léo Veysseyre, la qualité en action

Quand Léo postule à une alternance au sein d’INRAE, il ne s’attend pas à passer son entretien… au sommet du Vésuve ! Ce moment insolite marque le début d’une nouvelle aventure. Pendant un an, il s’implique au sein d'INRAE dans des projets ambitieux : audits, animation d’un réseau qualité, création d’un guide pour accompagner les unités du centre... Une expérience exigeante, ancrée dans le concret, qui lui a permis de prendre pleinement sa place dans le monde professionnel. Il revient sur cette année riche tant sur le plan professionnel qu’humain.

Publié le 14 août 2025

Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Léo Veysseyre, j’ai 22 ans et je suis originaire de Haute-Loire. Cette année, je suis en Master 2 Management stratégique, option pilotage des organisations et management durable à l’IAE Clermont Auvergne et je travaille en alternance à INRAE en tant que chargé de projet qualité.

J’ai commencé mes études supérieures par un BTS Négociation et Digitalisation de la Relation Commerciale (NDRC), puis une licence professionnelle, tous deux effectués en alternance dans la grande distribution. J’y ai travaillé d’abord comme vendeur en vente d’équipe durant ma première année de master, où j’ai pu découvrir le domaine de la qualité en usine et sur chantier.

Pourquoi avoir choisi INRAE pour ton alternance ?

J’avais candidaté une première fois en juin 2024 sans être retenu, puis j’ai remarqué une nouvelle offre postée fin août. Je me souviens avoir passé mon entretien depuis les pentes du Vésuve, car j’étais en vacances à Naples ! Ce qui a vraiment fait la différence pour moi, c’est l’envie de découvrir le monde du public et de la recherche, que je ne connaissais pas, tout en travaillant dans le domaine de la qualité. De plus, j’avais déjà eu l’occasion de rencontrer des agents INRAE lors d’une intervention dans mon école autour de la fresque du climat et cela m’avait beaucoup plu. Et puis forcément, le contact avec ma tutrice Nathalie s’est très bien passé dès le début, ce qui a conforté mon choix.

Comment s’est passée ton intégration dans l’équipe et de manière plus générale au sein du centre ?

Très bien. Ma tutrice a vraiment pris le temps de me présenter à tout le monde au sein de chacun des services d’appui à la recherche. J’ai également eu l’opportunité de rencontrer deux unités de recherche dès les premières semaines.
L’accueil a été très chaleureux à la fois dans l’équipe qualité et au sein du service budgétaire financier et comptable avec qui je partageais mes bureaux. Il y a une vraie bienveillance ici. Ce n’est pas juste une question de travail : les relations humaines comptent vraiment.

On est écouté, accompagné, responsabilisé. C’est ça qui fait toute la différence.

En quoi ont consisté tes missions principales cette année ?

Ma mission principale a été la conception d’un guide qualité destiné aux unités de recherche. L’objectif était de recenser les bonnes pratiques, outils et méthodes utilisés dans les unités déjà certifiées (ISO 9001, ISO 14001), pour les mettre à disposition de toutes les autres plateformes et unités du centre.

À côté de cela, j’ai aussi participé à l’animation du SharePoint qualité (recueil de besoins, mise en ligne de documents), à des analyses de processus dans le cadre du projet MPA (aménagement de poste pour agents en situation de handicap, stratégie d’achat), à des audits internes et externes et à la préparation du séminaire qualité du centre, en janvier dernier… et celui de l’année prochaine !

Le guide qualité que tu as conçu a eu un certain retentissement. Tu peux nous en dire plus ?

C’est un projet que j’ai porté du début à la fin, et j’en suis très fier. À l’origine, il s’agissait simplement de compiler des outils. Mais au fil des échanges, on a décidé de structurer la démarche, de la rendre plus accessible, plus pédagogique. On a construit le guide autour de six étapes claires pour permettre à chacun d’entreprendre une démarche qualité à son rythme, avec les bons outils. 
Ce travail a attiré l’attention du pôle qualité national, qui souhaite le partager dans d’autres centres. C’est aussi ce guide qui a inspiré le thème du séminaire qualité 2025. C’est gratifiant de voir que ça a un impact réel. Et c’est aussi très utile pour moi : c’est le cœur de mon mémoire de fin d’études !

Qu’as-tu appris au cours de cette année ?

Humainement, j’ai énormément appris sur comment mieux communiquer. Mener une démarche qualité, c’est avant tout savoir dialoguer avec beaucoup d’acteurs différents. Il faut écouter, comprendre, parfois ajuster son discours. Avec ma tutrice, on a eu des échanges très constructifs, parfois intenses, mais toujours bienveillants. Ça m’a fait progresser. Et puis, ce que je retiens aussi, c’est cette capacité à remettre en question en permanence, ce qui est très important dans le domaine de la qualité.

Techniquement, j’ai vraiment renforcé mes compétences en normes qualité, en analyses de processus, en conduite d’audit… Ce sont des choses que je n’avais jamais abordées en profondeur auparavant.

Hormis ta tutrice, qu’est-ce qui t’a le plus accompagné cette année ?

Une petite ampoule anti-stress offerte par Nathalie à mon arrivée, sur laquelle il est écrit "Management, Qualité, Recherche." Je la prenais parfois avec moi sur des réunions, un peu comme un porte-bonheur.

Une ampoule anti-stress offerte par sa tutrice
Un petit retour dans le passé avec cette ampoule anti-stress floquée INRA !

Un cliché sur le métier de la qualité que tu voudrais déconstruire ?

Qu’on fait « trop de paperasse pour pas grand-chose ». En réalité, la qualité moderne est bien différente. On parle de lean management, d’agilité, de petits investissements pour de grands impacts. Et la documentation, aujourd’hui, est beaucoup plus légère qu’avant et aussi dématérialisée.
Le but, ce n’est pas de tout formaliser : c’est de créer de l’utilité et de la clarté.

Un moment marquant de ton alternance ?

Il y en a deux. D’abord, le séminaire qualité de 2024, où j’ai pris la parole pour présenter le SharePoint devant le public. C’était impressionnant forcément, mais aussi très gratifiant. Et puis bien sûr, le jour où j’ai présenté le guide qualité aux directeurs d’unités du centre, début juillet. Dans un sens, cela clôturait la fin de ce projet et de mon année d’alternance.

Qu’est-ce qui va le plus te manquer à INRAE ?

Les personnes avec qui j’ai travaillé, forcément, et d’une manière plus générale l’ambiance à INRAE. On sent que les gens sont investis, soucieux de bien faire, et très humains.

Un mot pour les étudiants qui envisageraient une alternance à INRAE ?

Je dirais que c’est le bon endroit pour apprendre. Pour moi par exemple en service d’appui, je trouve qu’on apprend beaucoup sur plein de thématiques différentes grâce aux échanges avec les unités. 
Et côté encadrement, de mon expérience, il y a une vraie attention portée à la transmission. On ne se sent pas « juste un alternant ».

Et après INRAE ?

J’ai décidé de poursuivre mes études en Master 2 qualité, sécurité et environnement (QSE) à Lyon, en alternance à la RATP. Je rejoins leur service de la performance et de la qualité. Ce sera un tout autre contexte avec des enjeux très différents, mais toujours dans le domaine de la qualité.


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