Un faible risque de fusariose en agriculture biologique comme en faibles intrants

Des chercheurs INRAE ont montré qu’il était possible de réduire fortement les risques de maladies fongiques à la récolte sur les grains de blé tendre dans les modes de production à faibles intrants comme en agriculture biologique.

Publié le 22 octobre 2024

© INRAE

La contamination des grains par des mycotoxines représente un danger pour l’alimentation aussi bien humaine qu’animale. Plusieurs genres de champignons microscopiques produisent ces mycotoxines, notamment celui responsable de la fusariose.

Un suivi au long cours

Les filières céréalières s’interrogent sur la possibilité de maintenir un faible niveau de contamination des grains de blé par ces mycotoxines en agriculture biologique, mode de production qui ne dispose pas de moyen de lutte en végétation contre les maladies fongiques. Pour y répondre, des chercheurs ont évalué, pendant 13 ans, l’incidence de 4 maladies fongiques présentes sur les grains. Ce suivi a montré un même niveau d’incidence du genre Fusarium (principal producteur de mycotoxines) en agriculture conventionnelle à faible niveau d’intrants qu’en agriculture biologique.

Ce suivi au long cours s’est révélé rassurant car l’incidence du genre Fusarium était généralement inférieure à 1 %. Le genre Alternaria était dominant dans la grande majorité des cas.

Cette étude confirme les résultats précédents qui montraient une faible contamination par les mycotoxines, comparable en agriculture biologique et en agriculture conventionnelle. La production de blé tendre en agriculture biologique ou en agriculture conventionnelle à faibles intrants sans traitement fongicide en végétation ne présenterait donc pas de risque significatif pour le développement de la fusariose.

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