Société et territoires 2 min
Face aux Loups, quels effets sur la santé des éleveurs et bergers ?
Pourtant bien réels, les effets de la présence du loup sur la santé des éleveurs, éleveuses et bergères, bergers, constituent un sujet de société peu documenté. Deux scientifiques du laboratoire Agroécologie, innovations et territoires (AGIR) du centre INRAE Occitanie-Toulouse publient une étude financée par la Mutualité sociale agricole (MSA) intitulée « Étude socio-anthropologique sur les effets de la présence du loup sur la santé des éleveurs et bergers ». Découvrez les résultats et conclusions de ces travaux !
Publié le 25 mai 2022
Surmenage, angoisse, relations conflictuelles, incompréhension, sentiment de solitude… sont autant de facteurs qui pèsent sur la santé des éleveurs et bergers faisant face au problème de la prédation du loup sur leurs troupeaux.
Après deux années d’un travail de recherche qui s’appuie sur des entretiens et des données statistiques auprès d’éleveurs et de bergers, Frédéric Nicolas* et Antoine Doré*, sociologues au laboratoire AGIR, mettent en lumière le lien entre la santé de ces professionnels et le stress dû aux transformations des conditions de travail, et à la porosité entre vie personnelle et professionnelle.
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Antoine Doré* est chargé de recherche en sociologie au laboratoire AGIR. Au carrefour des sciences et techniques et de la sociologie économique, il développe une analyse écologique des infrastructures du gouvernement et de la gestion du vivant dans les domaines de l'agriculture et de l'environnement. Ses recherches portent sur les dynamiques de production, de circulation et d'accumulation de valeurs, de connaissances et de normes pour le contrôle (productif et non productif) du vivant non humain, notamment des animaux.
Frédéric Nicolas* est post-doctorant en sociologie au laboratoire AGIR., Il questionne les processus de professionnalisation dans les mondes ruraux, agricoles et médiatiques. Sa thèse a porté sur la professionnalisation de l'agriculture biologique en France : à partir d'archives, d'entretiens et d'observations auprès des agriculteurs et du personnel d'encadrement, il interroge plus particulièrement les conditions d'entrée sur le marché du travail agricole et les luttes pour définir les critères de professionnalité au sein du segment agrobiologique. Il a été enseignant contractuel en sociologie à l'Université de Limoges (2017-2019) et ATER en science politique à l'IEP de Toulouse (2010-2012).