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Dix chercheurs et chercheuses INRAE lauréats des prix de l’Académie d’agriculture de France
Lors de sa séance solennelle du 22 septembre 2021, l’Académie d’agriculture de France a décerné ses prix et médailles annuels qui saluent des travaux à fort impact ou prometteurs. Cette année, 10 chercheurs et chercheuses INRAE sont primés, dont deux médailles de vermeil. Un palmarès qui rend compte des recherches INRAE au service d’une agriculture durable.
Publié le 22 septembre 2021

Deux médailles de vermeil pour des parcours d’excellence
La médaille de vermeil récompense des responsables de travaux récents et encore peu connus dont il apparaît qu’ils auront des conséquences importantes. Elle est attribuée à :
Dominique Desbois, ingénieur dans l’unité Economie publique (INRAE Île-de-France Versailles-Grignon). Ses travaux portent sur la micro–économie de la production agricole en particulier sur les coûts de production. Il a beaucoup travaillé pour caractériser l’efficacité et l’hétérogénéité des systèmes productifs notamment en développant l’analyse par la régression quantile.
Marie-Hélène Wagner, ingénieure INRAE dans le Groupe d'étude et de contrôle des variétés et des semences (Beaucouzé, 49), pour la mise au point et le développement des méthodes d’analyse de la qualité physiologique des semences, la coordination de projets de recherche mettant en jeu différents partenaires académiques et industriels et le développement d’un service de phénotypage des semences et plantules.
Un prix de la Fondation Xavier Bernard pour des travaux utiles à la société
Ce prix distingue les auteurs des meilleurs travaux de recherche susceptibles de contribuer au développement durable de l’agriculture en répondant aux attentes de la société dans le domaine de l’alimentation, de l’économie et de l’environnement. Il est décerné à Béatrice Denoyes, ingénieure dans l’unité Biologie du fruit et pathologie, INRAE Nouvelle-Aquitaine Bordeaux, en sa qualité d'animatrice majeure d’un programme de recherche sur le fraisier en lien avec la filière professionnelle, sous contraintes environnementales, et concernant l’amélioration de la qualité de la production.
Cinq médailles d’argent Dufrenoy de l’Académie
Ces médailles récompensent les meilleurs travaux de thèse soutenus l’année précédente. Parmi les lauréats, cinq ont effectué leur thèse au sein de laboratoires INRAE :
Anne-Lise Boixel, UMR Biologie et gestion des risques en agriculture (INRAE Île-de-France Versailles-Grignon) dont le travail permet de mieux comprendre les effets de l'hétérogénéité therRmique sur l'adaptation des populations d'agents phytopathogènes, avec comme modèle la septoriose du blé.
Margot Leclère, UMR Agronomie (INRAE Île-de-France Versailles-Grignon), pour sa démarche méthodologique et multi-acteurs afin d’accompagner la transition agroécologique par la diversification des espèces au sein d’un territoire, dans le cas de la caméline.
Hélène Fargeon, pour son travail sur l'évolution du risque incendie de forêt en France en contexte de changement climatique. éalisé dans l’unité Ecologie des forêts méditerranéennes, INRAE Provence Alpes Côte d'Azur, il sera très utile aux politiques publiques.
Laëtitia Cardona, unité Procédés biotechnologiques au service de l'environnement (INRAE Île-de-France Jouy-en-Josas Antony) dont la thèse « Faire progresser les biotechnologies environnementales par le biais d’approches d’écologie moléculaire : de la description à la gestion » contribue à une meilleure connaissance des micro-organismes impliqués dans le fonctionnement des bioréacteurs anaérobies, sources de production d’énergie renouvelable.
Loïc Mazenc, dont la thèse réalisée dans l’unité Agroécologie, innovation, territoires (INRAE Occitanie Toulouse), apporte des connaissances nouvelles sur « Les chefs de culture, interprètes contrariés du nouveau capitalisme agricole », analysant « le dualisme d’une professionnalisation » et repose sur un très important travail d’enquête de terrain.
Le Prix Jean Dufrenoy est décerné à un chercheur français dont les travaux ont été inspirés en quelque mesure par l’œuvre de Jean Dufrenoy, professeur d'agriculture, biologie végétale et production agricole. Cette année, il est décerné à Samuel Soubeyrand, directeur de recherche dans l’unité Biostatistique et processus spatiaux (INRAE Provence Alpes Côte d'Azur), pour ses travaux en bio-statistique et modélisation spatio-temporelle en épidémiologie des maladies aériennes des plantes.
Le Prix Limagrain met à l'honneur le parcours de chercheurs français qui ont mené l'essentiel de leurs travaux au service de l'agriculture française et dont les travaux s'inscrivent dans des disciplines au service de l'activité de semencier. Il est accordé à Jean Luc Gallois, directeur de recherche dans l’unité Génétique et amélioration des fruits et légumes, INRAE Provence Alpes Côte d'Azur, pour ses travaux sur les résistances aux virus chez plusieurs espèces, la compréhension du mécanisme de résistance aux potyvirus et l’utilisation des biotechnologies pour développer des résistances durables.