Biodiversité 5 min

Le varroa, parasite cauchemar des abeilles domestiques

Le varroa est un parasite redouté par les apiculteurs. Des chercheurs d'INRAE et leurs partenaires sont parvenus à isoler les molécules permettant aux abeilles de dénicher et éliminer les varroas. Le but est alors de développer une méthode aidant les apiculteurs à sélectionner les colonies les plus résistantes à ce parasite redoutable.

Publié le 20 mai 2019

illustration Le varroa, parasite cauchemar des abeilles domestiques
© INRAE

Parmi les parasites dangereux pour la survie des abeilles, le varroa est certainement le plus redouté des apiculteurs. Ce petit acarien s’installe et se reproduit au cœur même des ruches, dans les alvéoles. « Imaginez un crabe qui vous suce le sang », indique Yves Le Conte, directeur de recherche à l’unité de recherche Abeilles et environnement d’INRAE. Cette expérience plutôt glaçante, c’est justement ce que subissent les abeilles confrontées à un varroa, qui prive les pauvres butineuses de leurs nutriments vitaux et abaisse leur système immunitaire. La gelée royale produite dans la ruche est alors de bien moins bonne qualité, et la survie des larves et de la colonie entière est compromise.

Certaines colonies parviennent à détecter plus facilement la présence de cet acarien et à enrayer sa propagation, en nettoyant les alvéoles affectées. On dit que ces abeilles adoptent un comportement VSH (en anglais, Varroa sensitive hygiene). Des travaux de recherche de l’unité INRAE Protection des abeilles dans leur environnement, à Avignon, visent à aider les apiculteurs à sélectionner les colonies qui parviennent à adopter ce comportement VSH. Ces colonies seront donc plus résistantes aux parasites et par extension, aux virus qui peuvent être transmis par les acariens.

Ces recherches, menées par INRAE en collaboration avec l’Institut de l’abeille, s’appuient sur la conception d’un outil qui reproduit la présence de varroas au sein des alvéoles de couvain. Pour cela, des molécules naturelles, qui activent les processus de défense des abeilles, ont été isolées par les chercheurs dans le but de créer un outil qui permettrait de sélectionner les meilleures colonies.

 

 

 

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Pierre-Yves LerayerRédacteur

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Clémence RivaUR Abeilles et environnement

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