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Valorisation de la biomasse animale : quand les sous-produits valent de l’or !
Les protéines fibreuses structurelles – collagène, élastine et kératine – sont les constituants principaux de nombreux tissus des animaux. Elles peuvent être extraites des sous-produits en grande quantité et trouvent leur utilisation notamment pour la conception de matériaux bio-sourcés et de composés à activité biologique.
Publié le 12 mai 2018
Les protéines fibreuses structurelles – collagène, élastine et kératine – sont impliquées chez les animaux dans la stabilité et la résistance mécanique des tissus, la protection contre des agents pathogènes, ainsi que dans de nombreuses voies physiologiques. Étant présentes dans tous les tissus, le collagène, l’élastine et la kératine peuvent être extraits des sous-produits générés en grande quantité dans les abattoirs de la filière viande.
La toute première publication issue d’un institut de recherche français portant sur la valorisation de la biomasse animale pour la récupération des protéines fibreuses structurelles a été publiée en 2017. La France faisait partie des derniers pays les plus industrialisés au monde à ne pas valoriser cette biomasse à haut potentiel biologique et technique, malgré l’importance de la ressource, tant sur le plan de la quantité que des applications potentielles.
Les premiers résultats ont porté sur l’extraction du collagène fibrillaire à partir d’os bovin en prenant en compte plusieurs paramètres, tels quel l’âge et le type de l’os bovin, ou la méthodologie de séchage pour l’étude de l’assemblage du collagène une fois extrait de l’os. Ces facteurs sont fortement liés à la fonctionnalité du collagène ex-vivo et peuvent donc déterminer le champ d’application. D’autres études ont permis d’analyser son équilibre de dénaturation et de déterminer les paramètres liés à sa structure.
La valorisation de la biomasse animale représente une opportunité d’évolution et de révolution économique ainsi que de durabilité dans plusieurs secteurs d’activité. Le remplacement de nombreux matériaux d’origine synthétique est envisageable, tout comme la production de composants à activité biologique (anti-oxydante, anti-hypertensive, anti-diabétique, anti-inflammatoire,etc.), grâce aux propriétés du collagène, de l’élastine et de la kératine.
Références bibliographiques
Ferraro, V., Gaillard-Martinie, B., Sayd, T., Chambon, C., Anton, M., Santé-Lhoutellier, V. (2017). Collagen type I from bovine bone. Effect of animal age, bone anatomy and drying methodology on extraction yield, self-assembly, thermal behaviour and electrokinetic potential. International Journal of Biological Macromolecules, 97, 55-66.
Ferraro, V., Anton, M., Santé-Lhoutellier, V. (2016). The “sisters” α-helices of collagen, elastin and keratin recovered from animal by-products: functionality, bioactivity and trends of application.Trends in Food Science & Technology, 51, 65-75.