Agroécologie 5 min

Vers des solutions de lutte biologique contre le balanin de la noisette

La filière noisette de France et les scientifiques de l'Institut unis dans la lutte contre le balanin de la noisette

Publié le 24 novembre 2016

illustration Vers des solutions de lutte biologique contre le balanin de la noisette
© INRAE, Rachid Hamidi

Il n’y a pas que les écureuils qui aiment les noisettes ! La larve de Curculio nucum, une espèce de charançon communément appelé le balanin de la noisette, en a fait son lieu de prédilection puisque c’est dans ce petit fruit à coque qu’elle se développe exclusivement.

Principal ravageur du noisetier, ce petit coléoptère est plus prosaïquement responsable de dégâts importants en culture. Aujourd’hui le nombre de produits phytopharmaceutiques efficaces pour lutter contre lui diminue tandis que l’agriculture vise à réduire l’utilisation des insecticides. Une invitation pour la profession à rechercher des solutions plus raisonnées pour lutter contre cet insecte.

A la recherche d’une odeur de noisette

Communiquer est vital pour survivre et se reproduire chez l'insecte qui utilise ses sens pour percevoir son environnement. S’il peut communiquer par des signaux sonores et visuels, la communication chimique est prépondérante dans sa vie. Elle constitue en cela une cible d’intérêt pour lutter contre les insectes ravageurs comme le balanin de la noisette.

Porté par l'Association nationale des producteurs de noisettes (ANPN), en liaison avec la coopérative Unicoque, conduit en partenariat avec l’Inra Versailles-Grignon, le projet « Bio-contrôle du balanin de la noisette » vise à développer des moyens de lutte alternative contre le balanin de la noisette. D’une durée de trois ans (2015-2017), le projet est cofinancé par l’Union européenne sous couvert du Fonds européen de financement régional et agréé par le Pôle de compétitivité Agri Sud-Ouest Innovation.

Les premiers travaux montrent que l’arrivée des balanins dans les vergers est liée au stade de développement de la plante et que l’insecte utilise des composés odorants pour trouver le noisetier.

Encourageants à bien des égards, ces résultats ouvrent des perspectives prometteuses vers l’identification des molécules responsables de l’attraction du balanin par le noisetier et de la ponte dans le fruit.

Catherine Foucaud-ScheunemannRédactrice

Contacts

Brigitte Frérot Institut d'écologie et des sciences de l'environnement de Paris (Univ. Pierre et Marie Curie, CNRS, INRAE, IRD, Univ. Paris Diderot, Univ. Paris Est Créteil Val-de-Marne)

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