Protéger le consommateur, avec l’Observatoire de l’alimentation

L’obésité, le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires, ou encore certains cancers, sont la cause de nombreux décès dans le monde, avec pour origine une mauvaise alimentation. C'est pourquoi les politiques publiques telles que le Plan national nutrition et santé visent à améliorer la santé de la population en agissant sur la nutrition. L’Observatoire de l’alimentation, Oqali, assure le suivi de l’évolution de l’offre alimentaire disponible en moyennes et grandes surfaces et constitue une aide essentielle à l’orientation de la politique publique nutritionnelle.

Publié le 11 avril 2025

© INRAE

Le dossier L’Oqali : un observatoire de l’alimentation pour accompagner la politique publique nutritionnelle, paru en 2021, est riche de nombreux témoignages de partenaires et de scientifiques. L'Oqali est un dispositif pérenne d’appui aux politiques publiques, essentiel à l’orientation des politiques publiques dans ce domaine. Il est co-animé par INRAE et l’Anses.

Quelques extraits de témoignages cités dans ce dossier

« L’objectif de l’Oqali est triple : étudier l’évolution de la qualité de l’offre des produits transformés, suivre le déploiement du Nutri-Score en métropole, et constituer une base de données fiable rassemblant les informations étiquetées. Les ministères peuvent s’appuyer sur ces travaux pour répondre à leurs objectifs en matière de nutrition et de santé. Comment évolue la qualité nutritionnelle des sauces chaudes ? Les choix des consommateurs vont-ils dans le sens d’une baisse des teneurs en sucres pour les céréales de petit déjeuner ? L’utilisation d’additifs dans les produits transformés diminue-t-elle ? » Ghislaine Narayanane, responsable du projet Oqali pour INRAE.

« La vision globale de l’offre alimentaire qu’apporte l’Oqali en fait un outil de pilotage essentiel pour améliorer l’offre alimentaire et suivre l’efficacité de politiques de santé publique. Les études qui suivent la qualité nutritionnelle des aliments nous renseignent notamment sur l’évolution des teneurs en sucre, sel et gras et contribuent à fixer des objectifs de reformulation des recettes aux industriels. Le suivi de la mise en œuvre du Nutri-Score permet de mesurer son déploiement et son impact sur l’évolution de la qualité nutritionnelle ».
Isabelle de Guido-Vincent-Genod, adjointe au chef du Bureau alimentation et nutrition et Manon Egnell, chargée de mission PNNS Direction générale de la santé, ministère de la Santé.

« Ces études sont précieuses dans le cadre des accords collectifs que nous négocions avec les partenaires industriels pour faire évoluer favorablement la composition nutritionnelle des aliments transformés. Nous appuyons nos échanges et déterminons les objectifs de reformulation des recettes sur la base des données scientifiques que fournit l’Oqali. » 
Erwan de Gavelle, chargé de mission alimentation-santé, direction générale de l’alimentation, ministère de l'Agriculture

« Depuis 2015, nous contribuons également à la diffusion du modèle Oqali en Europe. Le test réalisé dans 2 pays européens a montré que l’Oqali était un outil efficace et peu coûteux pour collecter des informations comparables sur la situation nutritionnelle dans et entre les pays. L’Anses doit désormais former 20 pays à la méthodologie Oqali considérée comme gold standard au niveau européen. Cette nouvelle étape permettra de comparer la composition nutritionnelle des aliments transformés en Europe et d’encourager leur reformulation. » 
Julie Gauvreau-Béziat, cheffe de l’unité Observatoire des aliments, Anses

Témoignages et dossier complets
Dossier préparé par Sylvaine Poret, Gisèle Parfait et Roxane Jupin de la direction de l'Appui aux politiques publiques d'INRAE, et Ghislaine Narayanane (Oqali-INRAE).

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Alimentation, santé globale

Suivi de la qualité nutritionnelle de l’offre alimentaire en France : signature d’une nouvelle convention-cadre de l’Oqali pour la période 2020-2023

COMMUNIQUE DE PRESSE - L’Anses, l’Inra et les ministères en charge de la santé, la consommation et l’alimentation ont signé ce mercredi 11 décembre la nouvelle convention-cadre de l’observatoire de l’alimentation (Oqali) pour la période 2020-2023. L’Observatoire poursuit et renforce ainsi ses missions de suivi de la qualité de l’offre nutritionnelle des produits transformés afin d’appuyer les politiques publiques en matière d’alimentation.

19 décembre 2019

Alimentation, santé globale

La consommation de certains additifs alimentaires émulsifiants serait associée à un risque accru de diabète de type 2

COMMUNIQUÉ DE PRESSE - Les émulsifiants sont parmi les additifs les plus fréquemment utilisés par l’industrie agroalimentaire. Leur usage vise à améliorer la texture des produits tout en prolongeant leur durée de conservation. Des chercheurs et des chercheuses de l’Inserm, d’INRAE, de l’université Sorbonne Paris Nord, de l’université Paris Cité et du Cnam, regroupés au sein de l'Équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (Eren-Cress), ont entrepris d’étudier les possibles liens entre les habitudes d’apports alimentaires en additifs émulsifiants et la survenue de diabète de type 2 entre 2009 et 2023. Ils ont analysé les données de santé de 104 139 adultes participant à l’étude de cohorte française NutriNet-Santé, en évaluant spécifiquement leur consommation de ce type d’additifs grâce à des enquêtes alimentaires tous les 6 mois. Les résultats de cette recherche suggèrent une association entre l’ingestion chronique de certains additifs émulsifiants et un risque accru de diabète. Ils sont publiés dans la revue Lancet Diabetes & Endocrinology.

23 avril 2024

Alimentation, santé globale

La consommation d’aliments moins bien classés au Nutri-Score est associée à un risque accru de maladies cardiovasculaires

COMMUNIQUÉ DE PRESSE - Les maladies cardiovasculaires sont la principale cause de mortalité en Europe occidentale, représentant 1/3 des décès en 2019. L’alimentation serait responsable d’environ 30 % des décès dus aux maladies cardiovasculaires. Les politiques nutritionnelles de prévention constituent donc un enjeu de santé publique majeur pour ces pathologies.

Dans un article paru le 11 septembre 2024 dans le Lancet Regional Health-Europe , des chercheurs de l’Équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle CRESS-EREN), équipe mixte de l’Inserm, d’INRAE, du Cnam, de l’Université Sorbonne Paris Nord et de l’université Paris Cité, en collaboration avec des chercheurs du Centre international de recherche sur le cancer (OMS-CIRC), rapportent un risque accru de maladies cardiovasculaires associé à la consommation d’aliments moins bien classés sur l’échelle du Nutri-Score (nouvelle version 2024), au sein de la cohorte européenne EPIC. Au total, 345 533 participants de la cohorte, répartis dans 7 pays d’Europe et suivis pendant 12 ans ont été inclus dans les analyses.

10 septembre 2024