Partenaires depuis 30 ans et acteurs majeurs de la dynamique scientifique nantaise, INRAE et Oniris renforcent leurs collaborations

Grâce à une collaboration et une implication commune dans la dynamique scientifique nantaise depuis plus de 30 ans, le partenariat entre INRAE et Oniris a déjà permis par un nombre conséquent de projets et une mutualisation des forces et des moyens. Oniris est le 1^er partenaire académique d’INRAE en Pays de la Loire et représente 36 % des personnels rattachés à des unités de recherche INRAE sur le territoire régional.
Leur politique scientifique est axée sur deux thématiques, aliment-nutrition-santé et santé animale[1]. Face aux grands enjeux de transitions agricoles, alimentaires et environnementales, une des spécificités de leurs travaux de recherche est d’aborder le continuum aliment-nutrition-santé qui permet d’appréhender l'aliment et l’alimentation comme des déterminants de la santé, contribuant à mieux comprendre l’influence sur la santé de toutes les expositions auxquelles est soumis un individu au cours de sa vie (exposome). Sur l’axe santé animale, les recherches menées visent à éclairer la maîtrise de la santé des animaux d'élevage, en prenant en compte les enjeux de bien-être des animaux ainsi que de santé publique, notamment par la surveillance des agents pathogènes dans l’environnement, la prévention et la gestion de crises en santé animale et santé publique et la lutte contre l’antibiorésistance. Ces travaux confortent une approche intégrée One Health-EcoHealth, soutenue par INRAE et Oniris.

Des objectifs communs affirmés

À travers cet accord, INRAE et Oniris s’engagent sur les objectifs communs suivants :

1. Renforcer l’articulation entre formation, transfert de connaissances et recherche
INRAE et Oniris souhaitent renforcer l’implication de leurs agents dans les formations d’Oniris (cursus ingénieur et vétérinaire, master, doctorat, formation tout au long de la vie), tout particulièrement grâce à une politique concertée en matière de suivi des doctorants et de développement d’outils d’accompagnement, notamment à l’insertion professionnelle. De plus, INRAE est impliqué dans la gouvernance de 2 des écoles doctorales pour lesquelles Oniris est accréditée (VAAME : Végétal, animal, aliment, mer, environnement, et BS : Biologie Santé).

2. Soutenir leurs 3 plateformes technologiques mutualisées de haut niveau

Trois plateformes technologiques de haut niveau, certifiées ISO9001, inscrites sur des feuilles de route nationales INRAE (infrastructure scientifique collective-ISC) et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche sont mutualisées entre INRAE et Oniris :

• MELISA (MEtabolomics LIpidomics Steroidomics Analysis) : membre de la composante Analyses structurale et métabolomique (Corsaire) du GIS Biogenouest et intégrée dans l’infrastructure METABOHUB ;
• HBM (Human Bio Monitoring), copilote de l’infrastructure France Exposome, incluse dans le projet de construction de l’infrastructure de recherche européenne EIRENE-RI ;
• APEX (Anatomical Pathology Expertise), une ISC INRAE, incluse d’une part dans l’Infrastructure nationale de recherche translationnelle NeurATRIS pour les thérapies innovantes en neurosciences et, d’autre part, dans son entité européenne EATRIS. APEX est aussi partie prenante du centre d’excellence Nikon de Nantes, partenariat public-privé catalyseur de l’innovation en imagerie biologique.

3. Renforcer l’ouverture à l’Europe et l’international
Au-delà de leur implication dans l’alliance Agreenium et dans l’isite NExT, INRAE et Oniris s’engagent à étudier tout partenariat pouvant accompagner leur stratégie internationale. En matière d’appui à la mobilité internationale des doctorants, leurs doctorants participent à l’École internationale de recherche d’Agreenium (EIR-A). Oniris et le centre INRAE Pays de la Loire ont coorganisé la dernière édition de l’EIR-A qui s’est tenue à Nantes en avril 2022 et a réuni près de 80 doctorants.

4. Accélérer la recherche partenariale avec des acteurs socio-économiques
INRAE et Oniris souhaitent mettre en œuvre une stratégie commune pour développer les collaborations avec les acteurs socioéconomiques. L’ambition est de poursuivre la dynamique engagée dans le cadre du programme RFI Food For Tomorrow et de mobiliser les différents dispositifs existants en particulier avec les 2 instituts Carnot Qualiment et France Futur Élevage ainsi que le LIT Ouesterel.

5. Répondre de façon concertée aux sollicitations des décideurs publics
INRAE et Oniris s’engagent à se concerter pour répondre aux sollicitations des décideurs publics, notamment au niveau régional. Par exemple, Oniris est impliqué dans le programme régional TETRAE Pays de la Loire (2022-2027), piloté par INRAE et cofinancé par INRAE et la Région des Pays de la Loire. Au niveau national, INRAE est engagé dans la gouvernance de la plateforme de Surveillance de la chaine Alimentaire (SCA) et en a confié la coordination à l’UMR LABERCA sur la valence chimique.

6. Accompagner la transformation des pratiques de leurs unités de recherche dans une démarche de responsabilité sociétale et environnementale (RSE)
Au regard des enjeux et défis liés aux changements globaux et face à l’accélération des changements sociaux et environnementaux, INRAE et Oniris se mobilisent ensemble pour accompagner leurs unités de recherche dans la transformation de leurs pratiques de recherche afin de maximiser les impacts positifs et minimiser les impacts négatifs de leurs activités sur les plans environnemental, social et économique. Ceci pourra se traduire par un appui conjoint aux équipes pour évaluer leur empreinte carbone, la définition et la mise en oeuvre de leur plan d’actions pour aller vers la neutralité carbone.

« Cet accord traduit la volonté commune de développer, renforcer et élargir les collaborations et réalisations sur le continuum recherche-formation pour répondre aux grands enjeux des transitions alimentaires et de la société », souligne Emmanuelle Chevassus-Lozza, présidente du centre INRAE Pays de la Loire

« Ce partenariat est l’œuvre de tous les cadres scientifiques de nos deux institutions. Leurs travaux de recherche nourrissent l’enseignement à Oniris mais la recherche elle-même se nourrit des formations », précise Laurence Deflesselle, directrice générale d’Oniris

_{[1] Elle est animée et portée par 4 unités mixtes de recherche (UMR) : Biologie, épidémiologie et analyse de risque en santé animale (BioEpAR), LABoratoire d’étude des résidus et contaminants dans les aliments (LABERCA), Physiopathologie animale et bioThérapie du muscle et du système nerveux (PAnTher), Sécurité des aliments et microbiologie (SECALIM) et 3 unités sous contrat (USC) : Immuno-endocrinologie cellulaire et moléculaire (IECM) ; GEnie des procédés environnement-agroalimentaire (GEPEA) ; Statistique, sensométrie, chimiométrie (STATSC).}