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Microbiote et maladie de Parkinson : MetaGenoPolis reçoit 1,5 M$ de l'initiative Aligning Science Across Parkinson

L'initiative "Aligning Science Across Parkinson's" (ASAP) attribue un financement de 1,5 million de dollars à MetaGenoPolis pour étudier le rôle du microbiote dans le développement de la maladie de Parkinson au sein d’une population génétiquement sensible

Publié le 17 décembre 2020

illustration Microbiote et maladie de Parkinson : MetaGenoPolis reçoit 1,5 M$ de l'initiative Aligning Science Across Parkinson
© CCO-Pixabay

La maladie de Parkinson est une maladie neurologique dégénérative dans laquelle les neurones du cerveau qui contiennent de la dopamine dégénèrent puis disparaissent progressivement. Les mutations dans le gène codant pour une enzyme, la glucocérébrosidase, sont un facteur de risque important de développement de la maladie (30 % des porteurs de la mutation développent la maladie). On ignore aujourd'hui quels sont les facteurs génétiques ou environnementaux à l’origine de la mutation du gène de la glucocérébrosidase, mais les chercheurs ont observé chez les malades de Parkinson une altération du microbiote intestinal qui pourrait en être la cause. 

Pour développer la connaissance sur le développement de la maladie de Parkinson, l'initiative "Aligning Science Across Parkinson's" (ASAP) finance un projet mobilisant différents partenaires dont MetaGenoPolis. Coordonné par Anthony Schapira de l'University College London (UCL), le consortium s'appuie sur les collaborations déjà financées entre l'UCL, le Centre allemand pour les maladies neurodégénératives (DZNE) des sites de Bonn et de Tubingen et la Fondation Mondino à Pavie (Italie). Il s'enrichit de l’expertise scientifique et technique de MetaGenoPolis en matière d’analyse des microbiotes. L'équipe de MetaGenoPolis sera dirigée par Hervé Blottière, Ph.D., directeur scientifique de la plateforme de métagénomique fonctionnelle MetaFun et Stanislav Dusko Ehrlich, Ph.D., directeur scientifique de la plateforme de métagénomique quantitative MetaQuant / InfoBioStat. Ce projet étudiera plus particulièrement les relations entre les altérations du microbiote et les mutations du gène de la glucocérébrosidase au sein de cohortes de patients et de porteurs sains de mutations. Des échantillons buccaux et fécaux de personnes atteintes de la maladie de Parkinson avec mutations du gène de la glucocérébrosidase seront analysés dans l’optique d’étudier la relation entre la prédisposition génétique à développer la maladie de Parkinson et la nature du microbiote intestinal de l’individu, et de déterminer si une modification du microbiote peut réduire le risque et éventuellement prévenir l'apparition ou la progression de la maladie de Parkinson. Les travaux serviront de base aux études cellulaires et animales ultérieures sur l'exposition à des ligands spécifiques, sur la base des données des cohortes de patients

"Il s'agit d'un fantastique projet de collaboration réunissant des autorités scientifiques dans le domaine. À INRAE, nous offrirons notre expertise de la science du microbiote. Il permettra de fournir une meilleure compréhension des interactions entre le microbiote, l'intestin et le cerveau et de nouvelles armes pour lutter contre la maladie de Parkinson et sa progression", Hervé Blottière, Ph.D., directeur scientifique de la plateforme de métagénomique fonctionnelle, MetaGenoPolis.

"C'est une opportunité sans précédent de comprendre les interactions entre une prédisposition génétique et les altérations du microbiote dans le développement de la maladie de Parkinson invalidante et mortelle, ouvrant ainsi des pistes pour retarder et même prévenir son avènement", Stanislav Dusko Ehrlich, Ph.D., directeur scientifique de la plateforme de métagénomique quantitative, MetaGenoPolis.

 

Contacts

Anne-Sophie Alvarez Microbiome communication manager MetaGenoPolis

Hervé Blottière Coordinateur du projet pour MetaGenoPolis

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