Biodiversité 2 min

Les équipes bretonnes et ligériennes INRAE, de l’Ifremer et de l’Institut Agro s’associent pour mener des recherches en écologie, tout au long du continuum terre-mer

COMMUNIQUE DE PRESSE - Une nouvelle unité mixte de recherche intitulée « Dynamique et durabilité des écosystèmes : de la source à l’océan » (DECOD) est née le 1er janvier 2022 du regroupement d’équipes de recherche d’INRAE, de l’Ifremer et de l’Institut Agro de Rennes. Cette nouvelle entité rassemble 140 chercheurs, ingénieurs et techniciens de laboratoires situés à Brest, Lorient, Nantes et Rennes. Elle a pour ambition de contribuer à produire des connaissances pour anticiper les changements liés aux différentes pressions exercées par les activités humaines sur la biodiversité aquatique continentale et marine.

Publié le 10 janvier 2022

illustration Les équipes bretonnes et ligériennes INRAE, de l’Ifremer et de l’Institut Agro s’associent pour mener des recherches en écologie, tout au long du continuum terre-mer
© INRAE

Les activités de ce nouveau collectif de recherche seront centrées sur l’analyse des processus à l’œuvre dans les milieux aquatiques continentaux et marins, l’évaluation de l’état de la biodiversité et la construction de scénarios de futurs possibles pour ces écosystèmes.  En unissant leurs forces en systèmes d’observation, d’expérimentation et de modélisation, les chercheurs de DECOD seront en mesure d’apporter des réponses sur les problématiques de biodiversité dans le continuum terre-mer.

De la source à l’océan

S’intéresser au continuum terre-mer et à leurs interfaces (aquatique/terrestre, eau douce/eau salée, littoral/haute-mer…) est fondamental pour compléter les connaissances acquises sur ces écosystèmes considérés isolément et pour comprendre et si possible enrayer la chute de la biodiversité aussi bien dans les milieux aquatiques marins (-36% pour les vertébrés entre 1970 et 2012) que continentaux (-81% sur la même période). Ces écosystèmes subissent massivement les conséquences des activités anthropiques (destruction et fragmentation d’habitats, pollution, réchauffement, exploitation, invasions biologiques), qui interagissent en faisant fi des frontières entre les écosystèmes. De la terre à la mer, tout est connecté. Certaines espèces exotiques qui envahissent nos cours d’eau partent aujourd’hui à l’assaut du milieu terrestre, les polluants utilisés sur le continent impactent les habitats aquatiques d’eau douce et marins, les poissons migrateurs pêchés dans nos rivières sont aussi affectés par les changements globaux au cours de la phase marine de leur vie, nos côtes urbanisées abritent une large proportion des jeunes poissons qui pourront être pêchés plus tard en haute mer.

Pour une exploitation durable des ressources halieutiques

La durabilité des écosystèmes est le socle sur lequel repose la durabilité des activités anthropiques comme l’exploitation des ressources halieutiques. L’UMR DECOD portera une vision écosystémique de ces problématiques, dans laquelle la connaissance des dynamiques écologiques et leur projection à partir de modèles prédictifs plus au moins complexes permettent de soutenir la prise de décision et la gestion d’une exploitation durable.

A propos d’INRAE
INRAE, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, est un acteur majeur de la recherche et de l’innovation créé le 1er janvier 2020. Institut de recherche finalisé issu de la fusion entre l’Inra et Irstea, INRAE rassemble une communauté de 12 000 personnes, avec 273 unités de recherche, service et expérimentales implantées dans 18 centres sur toute la France. L’institut se positionne parmi les tout premiers organismes de recherche au monde en sciences agricoles et alimentaires, en sciences du végétal et de l’animal, et se classe 11e mondial en écologie-environnement. Il est le premier organisme de recherche mondial spécialisé sur l’ensemble «agriculture-alimentation-environnement». INRAE a pour ambition d’être un acteur clé des transitions nécessaires pour répondre aux grands enjeux mondiaux. Face à l’augmentation de la population, au changement climatique, à la raréfaction des ressources et au déclin de la biodiversité, l’institut construit des solutions pour des agricultures multi-performantes, une alimentation de qualité et une gestion durable des ressources et des écosystèmes.

A propos de l’Ifremer
Reconnu dans le monde entier comme l’un des tout premiers instituts en sciences et technologies marines, l’Ifremer s’inscrit dans une double perspective de développement durable et de science ouverte. Il mène des recherches, innove, produit des expertises pour protéger et restaurer l’océan, exploiter ses ressources de manière responsable, et partager les connaissances et les données marines afin de créer de nouvelles opportunités pour une croissance économique respectueuse du milieu marin. Présents sur toutes les façades maritimes de l’hexagone et des outremers, ses laboratoires sont implantés sur une vingtaine de sites dans les trois grands océans : l’océan Indien, l’Atlantique et le Pacifique. Pour le compte de l’Etat, il opère la Flotte océanographique française et ses 1500 chercheurs, ingénieurs et techniciens, font progresser les connaissances sur l’une des dernières frontières inexplorées de notre planète. wwz.ifremer.fr

A propos de L’Institut Agro
Depuis janvier 2020, l’Institut Agro, regroupe les deux grandes écoles : Agrocampus Ouest et Montpellier SupAgro. L’Institut Agro rassemble 4500 étudiants (dont 2500 ingénieurs et 450 doctorants), 1300 personnels (dont 300 enseignants-chercheurs), 6 campus, 4 domaines agricoles expérimentaux, 39 unités mixtes de recherche, 19 chaires d’entreprises et couvre l’ensemble des filières et thématiques végétales et animales. Il offre une palette étendue de formations initiales (cursus ingénieur, master, doctorat, licence pro) et continues. www.institut-agro.fr/fr

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