Agroécologie Temps de lecture 2 min
E-Phytia : le web et les smartphones au chevet des plantes malades
Dans le cadre du Ciag « Construire et diffuser des systèmes légumiers multi-performants » du 14 septembre à Angers, nous avons rencontré Jonathan Gaudin, phytopathologiste généraliste, qui nous a présenté e-phytia. Il nous a en effet montré les dernières applis web et smartphones de ce projet qui propose différents services en santé des plantes, lors d’une démonstration.
Publié le 29 septembre 2017
Entre la raréfaction des diagnosticiens sur le terrain et le plan Écophyto2 dont l’objectif est de réduire l’utilisation des pesticides, Dominique Blancard de l’unité Santé et Agroécologie du Vignoble a eu l’idée d’utiliser les nouvelles technologies de l’information et de la communication pour créer un portail web, ainsi que des applications nomades associées totalement gratuites, et utilisables en zone non couverte dès 2011. Aujourd’hui, plus d’une vingtaine d’applications en santé des plantes sont disponibles et diffusées par l’Inra. Il existe notamment des applications dédiées aux cultures légumières qui ont été élaborées et diffusées avec le soutien du GIS PIC lég. Mais à quoi servent-elles ?
Une aide précieuse, du terrain au laboratoire
« Ces applications ont plusieurs objectifs : informer et aider à diagnostiquer notamment par un jeu de comparaison d’images, pour voir si la plante est malade, proposer des méthodes de lutte alternatives comme le biocontrôle, déclarer le début d’une épidémie ou signaler un émergent » détaille Jonathan Gaudin. Finalement, ces applications web et nomades diffusées sous l’appellation Di@gnoplant assurent un continuum de services gratuits et complémentaires en santé des plantes, du terrain au laboratoire, et vice-versa.
Faciliter la circulation de l’information
Diagnostic-conseil, épidémio-surveillance, biovigilance à grande échelle, promulgation de méthodes de protection alternatives, sciences participatives… sont autant de domaines d’intérêt couverts par ces applications. Dans un premier temps, le pilote était focalisé sur le tabac, puis le projet a été étendu à d’autres cultures : tomate, salade, courgette… Ainsi, ces applications, disponibles sur l’App Store et Google Play, permettent la remontée (avec le module Vigipl@nt) ou la descente (avec le module Di@gnoplant) de l’information. Elles donnent accès à des connaissances et des iconographies, tout en faisant appel aux sciences participatives. « La force de ses applications ? Le fait qu’elles soient basées sur l’image, et qu’elles utilisent l’interactivité. En effet, l’utilisateur peut mener son propre diagnostic grâce à un outil basé sur la comparaison d’images, qui est lui-même associé à des fiches conseil : symptomatologie, biologie des bioagresseurs, méthodes de lutte… » conclut Jonathan Gaudin.
Ces trois dernières années, ce sont plus de 650 000 personnes qui ont utilisé ces applications.
Les applications nomades associées ont été téléchargées plus de 48 000 fois.
La base de données regroupe à l’heure actuelle plus de 65 000 images.
Pour aller plus loin

Cette interview a été réalisée dans le cadre du Ciag (Carrefour de l'innovation agronomique) "Construire et diffuser des systèmes légumiers multi-performants", qui s'est tenu le 14 septembre 2017 à Angers.
Retrouvez :
- les diaporamas projetés lors des différents exposés
- les articles relatifs à ce carrefour parus dans la revue « Innovations agronomiques » [à paraitre]
- la vidéo des 10ans du GIS PIClég