Coup de projecteur sur les éclairages de fêtes

L'éclairage public déployé à l'intérieur et à l'extérieur des villes, très généralement en bordures des voiries et places, est nécessaire à la sécurité ou au confort des êtres humains. Mais il représente une source de pollution lumineuse, notamment pour les espèces nocturnes. Quand est-il des éclairages festifs, qui s’ajoutent à ceux présents tout au long de l’année ?

Publié le 24 novembre 2021

illustration Coup de projecteur sur les éclairages de fêtes
© Pixabay

C’est à partir de mi-novembre, jusqu’à début janvier, que « l’esprit de Noël » s’invite dans nos rues. Sapins et guirlandes décorent les façades et les rues, le plus souvent agrémentés d’éclairages lumineux. Si ces ornements éphémères ravissent les yeux des humains, la faune et la flore, eux, sont moins à la fête…

La pollution lumineuse classique perturbe déjà le fonctionnement de la faune et la flore dans leur période de repos, et, pour les espèces nocturnes, dans leurs activités de nourrissage et de reproduction en fragmentant leurs habitats naturels. Ces éclairages festifs génèrent une pollution lumineuse supplémentaire, avec notamment des éclairages LED puissants. Ils sont le plus souvent dans les blancs-bleus, les couleurs les plus néfastes pour la biodiversité car elles perturbent les cycles biologiques des espèces, tout comme l’exposition de l’être humain aux écrans LED perturbe la production d’hormone du sommeil. S’y ajoute le clignotement de certains éclairages, qui peuvent également perturber la faune. Heureusement pour ces habitants nocturnes, l’hiver est une période où ils sont moins actifs : une partie hiberne (chiroptères, hérissons...), et peu d'insectes sont en activité en décembre-janvier.

Bien sûr, un éclairage festif n'est pas à interdire. Mais, comme toute activité humaine ayant un impact sur la biodiversité, il doit être raisonné. D'autant plus que les consommations d'énergie de ces éclairages peuvent être importants, et aller à l'encontre des politiques de sobriété énergétique et de dépenses publiques. D’ailleurs nos scientifiques INRAE mènent des travaux pour améliorer les données, outils et méthodes de caractérisation de cette pollution lumineuse et des trames noires, les continuités écologiques favorables aux espèces ayant besoin d’obscurité pour se déplacer. Dans l'idéal, il conviendrait de pouvoir éteindre ces illuminations au cœur de la nuit (0h00-5h00), lorsque la majorité de la population dort... et n'en profite pas ! 

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Jennifer Amsallem ChercheurUMR TETIS : Territoires, Environnement, Télédétection et Informations Spatiales

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