Agroécologie 25 min

Co-conception de pratiques viticoles agro-écologiques par la recherche action participative : Impacts de la méthode REPERE construite par le GIEE de Westhalten

Le projet de recherche action participative de Westhalten vise à concevoir de nouvelles pratiques viticoles plus respectueuses de l’environnement qui répondent aux problématiques des viticulteurs.

Publié le 16 mars 2022

illustration Co-conception de pratiques viticoles agro-écologiques par la recherche action participative : Impacts de la méthode REPERE construite par le GIEE de Westhalten
© Jean Masson / INRAE

Des viticulteurs, dans leur diversité de pratiques, des associations de défense de la nature, des élus, des citoyens, des conseillers de la filière, des membres d’organismes de défense et de gestion , des entreprises, et des chercheurs en sciences agronomiques et en sciences humaines ont développé, ensemble, une méthode de recherche-action-participative appelée "REPERE’.
Cette recherche-action-participative, en mobilisant tous les acteurs dès la construction des questions, renouvelle les interactions entre les sciences humaines et les sciences agronomiques, et produit concomitamment connaissances et actions.

Les différentes actions ont porté sur la conception d’alternatives aux désherbants chimiques, sur la restauration de la biodiversité, la résilience de la vigne aux stress hydriques, et sur la réduction des fongicides.

L’étude de cas réalisée selon la méthode ASIRPA (Analyse de l'Impact Sociétal de la Recherche mise au point par INRAE) souligne que les connaissances circulent, dès leur production, à l’initiative des acteurs qui, sans intermédiation, promeuvent des changements agroécologiques à l’échelle territoriale.

Les impacts environnementaux sont liés à la co-conception de pratiques viticoles, dès la troisième année du projet, avec la moitié des surfaces viticoles engagées cultivées sans herbicides, et enherbées avec des plantes sauvages labellisées "Végétal local". La réduction des coûts des pratiques reconçues s’inspirant de la viticulture biologique et biodynamique, avec moins de produits phytosanitaires et moins de travaux dans les vignes est l’impact économique majeur. Les impacts sociaux sont liés à la structuration d’un réseau tri-national d’une centaine de personnes (France, Suisse, et Allemagne).

Mélanie Henaux et al., « Co-conception de pratiques viticoles agroécologiques par la recherche-action participative: Impacts de la méthode REPERE construite par le GIEE de Westhalten », https://hal.inrae.fr/hal-03300564 

VitiRepere-ASIRPA-pratiques-viticoles-FR.pdfpdf - 2.15 MBPrésentation-ASIRPA-VitiREPERE-2021.pdfpdf - 3.84 MB

Mélanie Henaux IngénieureUMR 1131 Santé de la Vigne et Qualité du Vin (SVQV)

Jean Masson Directeur de rechercheUMR 1131 Santé de la Vigne et Qualité du Vin (SVQV)

Sylvie Colleu Chargée de mission ASIRPAINRAE ASIRPA

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