illustration Claudia Bartoli, le microbiote des plantes
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Biodiversité

Claudia Bartoli, le microbiote des plantes

Claudia Bartoli est une jeune chercheuse qui a intégré récemment l’Institut de Génétique environnement et protection des plantes (IGEPP) du centre de recherche Inra Bretagne-Normandie. Elle étudie le microbiote de la plante et plus particulièrement les interactions Brassicaceae-microbiote-bioagresseurs afin de réduire l’usage de produits phytosanitaires dans les cultures.

Publié le 23 mars 2019

C’est avec une licence en biologie évolutive, obtenue en 2008 à l’Université de Tuscia en Italie, que Claudia Bartoli débute son parcours scientifique.

De la mer à la terre…

Elle poursuit sa formation en étudiant les réponses immunitaires de la carpe à Trypanoplasma borrelli dans le cadre d’un Master à l’Université de Wageningen aux Pays-Bas.
Elle passe ensuite de la biologie marine aux interactions plantes-microorganismes en effectuant une thèse européenne de 2011 à 2014 entre l’Université de Tuscia et l’Unité de recherche de Pathologie végétale à l’Inra d’Avignon. Durant sa thèse elle s’intéresse tout particulièrement au rôle des habitats non-agricoles sur l’émergence des maladies causées par la bactérie phytopathogène Pseudomonas syringae en utilisant une approche entre écologie et génétique.

Elle poursuit ensuite ses recherches en 2014 avec un post-doctorat au Laboratoire des interactions plantes-microorganismes (LIPM) à Toulouse où elle s’intéresse aux interactions entre le microbiote et le pathobiote, et leur rôle sur la santé des populations d’Arabidopsis thaliana, ou Arabette des dames, en milieu naturel. Cette expérience lui ouvre de nouveaux horizons avec les interactions complexes entre les cortèges microbiens et la plante dans un contexte écologiquement réaliste. Ainsi, en 2017 elle se lance dans un second post-doctorat, toujours au LIPM pour étudier les interactions blé-microbiote en prenant en compte le rôle de la diversité génétique de la plante et des pratiques agricoles sur la modulation de la santé de la plante.

 

Etudier le microbiote de la plante pour réduire l’usage de produits phytosanitaires

Claudia Bartoli est recrutée par le département scientifique Inra Santé des plantes et environnement (SPE) en 2018 au sein de l’Institut de génétique, environnement et protection des plantes - IGEPP (Inra, AgroCampus Ouest, Univ. Rennes 1) situé à Rennes. Elle travaille sur les interactions Brassicaceae-microbiote-bioagresseurs dans l’équipe Résistance et adaptation.

La jeune chercheuse et ses collaborateurs combinent des approches à l’interface entre écologie, pathologie, entomologie, nématologie et génétique de la plante afin d’identifier et comprendre comment des consortia bactériens et fongiques sont mobilisés dans l’induction des défenses de la plante et/ou dans la réduction du développement et de la propagation des bioagresseurs nuisibles pour les Brassicaceae.

Son principal objectif scientifique est d’identifier les facteurs modulant le microbiote de la plante avec un effet positif (de limitation des maladies) dans une perspective de réduction des produits phytosanitaires.

A court terme, Claudia Bartoli souhaite déposer un projet européen dans le cadre de l'appel d'offre ERC Starting Grant destiné aux jeunes chercheuses et chercheurs afin de financer leur projet de recherche. Elle réfléchit  également à suivre un stage de courte durée dans un laboratoire français ou étranger pour mieux maîtriser les techniques de métagénomique et les analyses de données obtenues par le séquençage à haut-débit Nanopore.