
Société et territoires Temps de lecture 2 min
Cédric Gendre, l’information géographique au service des politiques publiques
Cédric Gendre est ingénieur de recherche en sciences de l’information géographique au sein de l’Observatoire du développement rural (ODR) du centre Occitanie-Toulouse. Il coordonne une mission d’appui auprès des pouvoirs publics à l’évaluation du plan stratégique national de la France pour la Politique Agricole Commune (PAC) et des programmes de développement rural.
Publié le 17 septembre 2025
Comment êtes-vous arrivé à INRAE ?
Cédric Gendre : Après une formation professionnelle forestière et un BTSA en protection de la nature, j’ai poursuivi mes études vers un DEA de sociologie, option sociologie politique, dans l’idée de comprendre les jeux d’acteurs par rapport à des problématiques environnementales. Suite à ma contribution à des travaux scientifiques portant sur la mise en œuvre de politiques agro-environnementales, je suis arrivé à INRAE en 2004 en tant qu’ingénieur d’études contractuel dans l’unité Économie et sociologie rurale. Devenue l’ODR en 2009, je l’ai alors intégrée suite à l’obtention du concours d’ingénieur d’études la même année.
Quelles sont vos missions principales ?
C.G. : Ma mission principale est la responsabilité et la coordination de la mission d’assistance technique à l’évaluation de la PAC en France qui relève des activités d’appui aux politiques publiques d’INRAE.
Une des activités d’assistance technique de l’ODR consiste à collecter des données de sources administratives auprès de différents organismes partenaires (Agence de services et paiement, Caisse centrale des mutualités sociales agricoles, Institut national de l'origine et de la qualité…) pour les intégrer dans son système d’information (Système intégré sur les systèmes et politiques agricoles - SISPA) et les rendre interopérables. Ces données sont ensuite enrichies et transformées afin d’en produire des indicateurs socio-économiques et agro-environnementaux, et en faciliter leur utilisation. Elles sont alors mises à disposition d’utilisateurs finaux, tels que les évaluateurs de la PAC, les Ministères en charge de l’agriculture et de la transition écologique, ainsi que de la communauté scientifique.
Mon rôle est d’orchestrer l’ensemble du processus et de faire le lien avec les partenaires, de la définition des besoins et la rédaction des cahiers des charges pour les évaluations avec les commanditaires, à la collecte des données, jusqu’à la production et la livraison des indicateurs avec les membres de l’équipe.
L’objectif est de créer des synergies entre la recherche et l’évaluation.
Cette mission est notamment cadrée par la convention ODR-PAC entre INRAE et ses partenaires* dont je suis responsable. J’ai accompagné la préparation et la mise en œuvre de cette nouvelle convention qui a pris effet cette année et qui contient un double volet, l’assistance technique mais aussi l’accès des données à la recherche pour favoriser des travaux sur les impacts de la PAC. L’objectif est de créer des synergies entre la recherche et l’évaluation.
L’ODR intervient à la fois dans le cadre de travaux d’évaluation, dans le développement d’observatoires thématiques et dans des projets de recherche. À ce titre, il est labellisé par INRAE en tant qu’infrastructure scientifique collective. Par exemple, nous sommes actuellement impliqués dans le projet de recherche FAST, faciliter l'action publique pour sortir des pesticides, lauréat du programme prioritaire de recherche « Cultiver et protéger autrement ».
Avez-vous des missions complémentaires ?
C.G. : Oui, je participe à des programmes de recherche comme le projet européen Agriculture of Data (AgData) qui débute en septembre 2025. Je suis aussi impliqué dans le groupe de travail chargé du renouvellement des objectifs du Centre informatique de traitement de l’information en sciences économiques et sociales (CATI CITIES) piloté par le département EcoSocio. Ces échanges entre pairs nous permettent de partager nos expériences et d’améliorer collectivement nos pratiques.
J’ai également en charge au niveau de l’unité le rôle de correspondant formation, et je suis membre de la formation pour la formation tout au long de la vie (2FTLV) chargée des travaux préparatoires en vue du Comité social d’administration spécial (CSAS) du centre.
Intéressé par l’enseignement, j’interviens ponctuellement dans des formations, comme à l’INP-AgroToulouse pour des travaux dirigés de géomatiques, ou en Master Gestion des territoires et développement local, à l’antenne de l’Université Toulouse Jean Jaurès délocalisée à Foix, sur les questions d’évaluation.
Et après le bureau ?
C.G. : Je pratique la randonnée en montagne et suis membre du Club alpin depuis que j’y ai effectué mon service national. Je suis surtout passionné par les Pyrénées où j’ai aidé par le passé au gardiennage de refuge et encadré des groupes de jeunes. J’apprécie particulièrement la vallée d’Ossau où j’ai gravi mon premier sommet à l’adolescence, le Pic du midi d’Ossau surnommé « Jean-Pierre » dans le Béarn, mais aussi le luchonnais et l’Ariège. Aujourd’hui, attentif aux enjeux environnementaux en montagne, je m’intéresse aux initiatives de l’association Mountain Wilderness dans le massif.
Mini CV
2025 : Ingénieur de recherche, ODR, Toulouse
2009 : Concours ingénieur d’études INRAE, ODR, Toulouse
2004 : CDD ingénieur d’études, unité Économie et sociologie rurale, Toulouse
1999 : DEA en sociologie, Université Toulouse Jean Jaurès, Toulouse
1995 : BTSA gestion et protection de la nature, LEGTA Périgueux
*Ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire (MASA), Ministère de la transition écologique, de la biodiversité, de la forêt, de la mer et de la pêche, Ministère de l’aménagements du territoire et de la décentralisation, Agence de services et paiement (ASP), Régions de France, Caisse centrale des mutualités sociales agricoles (CCMSA), Institut national de l'origine et de la qualité (INAO), Office du développement agricole et rural de la Corse (ODARC), Agence Bio et FranceAgriMer