Agroécologie 2 min

La vigne, miracle de la nature ? 70 clés pour comprendre la viticulture

Un tour du monde des vignobles vous tente-t-il ? 70 questions-réponses passionnantes, richement illustrées, vous apportent les clés pour comprendre la vigne à travers son histoire, ses paysages et toute sa diversité, sa biologie, son économie, du viticulteur au consommateur… Au fil des chapitres, vous comprendrez pourquoi cette plante si singulière est un miracle de la nature que le patient travail des hommes fait fructifier.

Publié le 23 août 2021

illustration La vigne, miracle de la nature ? 70 clés pour comprendre la viticulture
© INRAE

Plante emblématique, la vigne occupe une place particulière au panthéon des plantes cultivées grâce au savoir-faire que les hommes ont acquis pour la discipliner et qu’ils ont pris soin de transmettre de génération en génération. Depuis 8 000 ans, sa culture accompagne les civilisations humaines… De la vigne sauvage aux dernières innovations variétales, vous découvrirez comment cette liane a été domestiquée par l’homme, comment ses cépages se sont répandus à travers la planète, comment le décryptage de son génome lui dessine de nouvelles perspectives. Aujourd’hui, le changement climatique, les maladies émergentes ou l’usage massif de pesticides sont autant de menaces auxquelles les viticulteurs doivent faire face. Vous verrez quels sont les dernières avancées scientifiques et les leviers d’action pour assurer l’avenir de cette production agricole unique et essentielle. 

La vigne façonne les paysages, enrichit le patrimoine culturel, dynamise l’économie, forge l’identité des régions viticoles.

Des questions qui vous entraînent dans l’histoire et les vignobles du monde entier 

Comment la Gaule est-elle devenue un pays viticole ? Qui étaient les viticulteurs au Moyen Âge ? Quelle est l’origine de nos cépages ? Quels sont les cépages les plus cultivés dans le monde ? Où peut-on cultiver la vigne ? Pourquoi faut-il traiter la vigne ? Pourquoi les « climats » de Bourgogne sont-ils si renommés ? Peut-on cultiver la vigne dans le désert ? Quels sont les grands pays viticoles dans le monde ? Comment les vignobles font-ils face au changement climatique ? Comment cultiver en bio(dynamie) ? Quelles seront les vignes du futur ?... 

 

Éditions Quae. Coll. Clés pour comprendre, 176 pages, Août 2021 – 19 euros. Ebook : 12,99 euros.

 

Á propos des auteurs
Frédérique Pelsy est directrice de recherche INRAE. Elle s’est spécialisée dans l’étude des génomes de plantes dont celui de la vigne. Elle a dirigé l’unité Santé de la vigne et qualité du vin et a été présidente du centre de Colmar.
Didier Merdinoglu est ingénieur agronome et généticien de formation. Il mène actuellement des travaux sur les gènes de résistance aux maladies. Directeur de recherche INRAE, il anime une équipe sur l’adaptation de la vigne aux contraintes biotiques et abiotiques
.

 

Extrait 

« La première rencontre entre l'homme et la vigne a eu lieu entre 500 000 et 120 000 ans avant J.-C., quand les chasseurs cueilleurs du Paléolithique gouttent aux baies de vignes sauvages, rouges ou noires, au goût aigre et âpre. Ils les consomment régulièrement, comme l'atteste la présence de pépins sur des sites archéologiques datant de cette période. Peuple nomade, ils reviennent chaque automne là où poussent les meilleurs raisins. Ont-ils cherché à les conserver pour les transporter facilement dans leurs migrations, peut-être séchés au soleil ou dans des outres en peau ? Ce moût a-t-il fermenté spontanément produisant un breuvage qui procure une agréable ivresse ? En tout état de cause l'ancêtre des hominidés (une sous-famille qui regroupe l’homme, les gorilles et les chimpanzés) a acquis la capacité à métaboliser l'alcool produit par la fermentation des sucres contenus dans les fruits ou dans la sève des arbres. Cette capacité, acquise grâce à une mutation apparue il y a 10 millions d'années dans le gène d'une enzyme - l'alcool déshydrogénase- a autorisé les hominidés à consommer sans être malades les fruits surmûris, qui tombés au sol fermentent et deviennent riches en alcool. Cette faculté adaptative leur a permis d'abandonner un mode de vie arboricole indispensable à la cueillette de fruits non fermentés pour un mode de vie terrestre. »

Du côté de la recherche

Depuis une vingtaine d’années, les recherches en sciences biologiques de la vigne et du vin ont suscité l'intérêt grandissant des chercheurs, en France et dans le monde. Le dynamisme de cette recherche s'est concrétisé, entre 2008 et 2012, par une augmentation du nombre de publications scientifiques sur le thème « vigne et vin » 2 fois supérieure à celle de toutes les disciplines académiques confondu sur cette même période.

 

Patricia LéveilléRédactrice

Le centre

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