Société et territoires 3 min

Sciences et recherches participatives à INRAE

Le premier numéro spécial de la revue NOV'AE est dédié aux sciences et recherches participatives. Pleinement engagé dans une approche globale d’ouverture de la science à la société, INRAE développe de nombreux projets de recherches dans lesquels des "non-chercheurs" sont impliqués. Ce numéro spécial montre une diversité de ces projets, tant dans les domaines scientifiques et les dispositifs mis en œuvre que dans les acteurs impliqués ou les valorisations issues de telles collaborations.

Publié le 13 janvier 2022

illustration Sciences et recherches participatives à INRAE
© INRAE

"Sciences et recherches participatives", c’est l’appellation qui a été choisie, par la trentaine de signataires de la Charte des sciences et recherches participatives en France en 2017, pour embrasser la grande famille des pratiques de recherches impliquant des citoyens au sens large.

Une diversité de projets et de postures

Avec plus de 160 projets ou programmes (en cours ou récents) de sciences et recherches participatives, et avec près de  140 scientifiques dans 69 unités différentes impliqués dans ces projets, INRAE est pleinement engagé dans le développement de ces dispositifs de recherche. Allant du crowdsourcing à la recherche action participative, et impliquant des publics variés  (public scolaire, citoyens curieux, seniors et publics précaires, agriculteurs, éleveurs, viticulteurs, pêcheurs, forestiers, associations diverses, parcs naturels, syndicats, élus, ...), les projets couvrent de nombreux domaines : biodiversité végétale ou animale, agroécologie, sélection variétale, gestion de l’eau, lutte contre l’érosion ou le changement climatique, élevage, forêt, alimentation durable, nutrition, etc. On retrouve également une diversité de postures du scientifique dans les projets ainsi que différentes finalités, de la  production de connaissances à la résolution de problèmes complexes.


Extraits

"Les projets scientifiques participatifs font l’objet d’un attrait croissant de la part des citoyens, motivés par la curiosité scientifique, mais aussi par la recherche de solutions aux enjeux complexes. Ils peuvent prendre la forme de collectes massives de données nécessaires à l’acquisition de connaissances. Ils peuvent aussi donner lieu à l’implication plus profonde d’acteurs non-académiques dans la recherche : ceux-ci co-réalisent, alors, avec les chercheurs, des projets où différentes formes de savoirs sont prises en compte. De l’interaction avec la société peuvent également émerger de nouvelles questions de recherche, de nouveaux enjeux autour des données ou de l’intégration des savoirs empiriques et scientifiques. L’implication de « non-chercheurs » dans l’activité de recherche contribue également au partage de la culture scientifique."
Carole Caranta, Directrice générale déléguée pour la Science et l’Innovation - Edito.

Ce qui change pour le chercheur qui travaille avec d’autres mondes, c’est la manière dont il va formuler le problème scientifique, pour qu’il soit plus en phase
avec le problème tel qu’il est posé socialement.
Patrick Steyaert, UMR Lisis, p.133

Projet Bakery - Étudier la diversité et les interactions de l’écosystème agro-alimentaire « Blé/Homme/Levain » pour mieux comprendre la durabilité de la filière boulangerie
"Pourquoi avoir mené une recherche participative ?
Chercheurs, paysans-boulangers et boulangers se retrouvaient dans le besoin de revenir à l’observation, de communiquer ensemble pour voir émerger des connaissances qui soient le fruit de savoirs sensibles, empiriques et scientifiques partagés. Au-delà de se mettre ensemble pour décrire les diversités de la filière et les mettre en valeur, notre démarche était explicative, nous avons cherché à tester des hypothèses, élaborées ensemble, pour mieux expliquer nos observations et mieux connaitre ce qui peut construire la durabilité de la filière boulangerie." 
Delphine Sicard, UMR SPO, p.110.

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La revue NOV'AEIngénierie et savoir-faire innovants’

 

Dans les unités, les laboratoires, les ateliers, ou dans les installations expérimentales d'INRAE, des solutions originales et fiables sont apportées à différents problèmes d’ordre technique. Pour éviter que ces solutions ne se limitent à un usage local, la revue NOV’AE permet de valoriser ces savoir-faire. Elle propose des articles de perspectives historiques, des articles thématiques, des présentations de projets et des retours d’expérience.
Le site de la revue : https://www6.inrae.fr/novae/ 

ELODIE REGNIER Rédactrice

Contacts

Delphine MézierePôle Sciences en Société - Direction pour la Science Ouverte

En savoir plus

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