Agroécologie 2 min

Le projet FAST. Faciliter l’action publique pour sortir des pesticides

Lauréat du programme prioritaire de recherche « Cultiver et protéger autrement », le projet FAST vise à fournir un cadre théorique et des preuves empiriques solides de l'efficacité d’actions publiques visant à favoriser une transition à grande échelle vers une agriculture sans pesticides.

Publié le 22 octobre 2020

illustration Le projet FAST.  Faciliter l’action publique pour sortir des pesticides
© INRAE

FAST a pour objectif de proposer des solutions concrètes, politiques et organisationnelles, directement utilisables par les décideurs publics et les parties prenantes. L’efficacité des propositions sera évaluée via des expériences en laboratoire et sur le terrain, des approches recherche-action et des modèles de simulation à grande échelle.

Le projet est coordonné par Julie Subervie du Centre d’économie de l’environnement de Montpellier (CEE-M) et réunit de nombreux chercheurs en économie, mais également en sociologie, en droit, ou encore des chercheurs en sciences de gestion. Seize unités de recherche INRAE sont mobilisées et collaborent dans le cadre de ce projet avec des partenaires universitaires et ceux issus de l’enseignement supérieur agronomique.

Une approche globale

Le projet va chercher à évaluer avec précision l’importance relative des obstacles socio-économiques à la transition vers une agriculture sans pesticides, aujourd’hui encore mal connus. FAST propose d’examiner la question de cette transition à différents niveaux : individuel, collectif, territorial, sectoriel, national et international. Dans cette approche globale, l’ensemble des acteurs clés susceptibles d’être impliqués dans la transition seront étudiés, et non plus seulement les agriculteurs. Etudier la transition à un niveau agrégé, nécessitera d'étudier notamment les effets d'équilibre de marché et la réponse de la demande à l’introduction de produits alimentaires zéro-pesticides. Cela impliquera également de prendre en compte le rôle joué par les accords commerciaux internationaux, afin de quantifier les effets globaux de la transition.

Mieux connaître les mécanismes spatiaux et collectifs

Dans un système de production sans pesticides, les résultats des décisions individuelles dépendent des décisions des autres agriculteurs. De même, la décision de passer à une production sans pesticides peut être individuelle, mais pour des raisons à la fois biophysiques et socio-économiques, elle fait nécessairement partie d'un processus collectif. Le projet vise à mieux comprendre les relations entre les différents acteurs impliqués dans le processus de transition.

Expérimenter sur le terrain

Passer à une agriculture sans pesticides est un défi qui implique une diversité d'acteurs : agriculteurs, fournisseurs d’intrants, acteurs publics en charge de la mise en œuvre locale des programmes nationaux ou financés par l’Europe, etc. Le projet FAST permettra de confronter les résultats des théories économiques et des approches comportementales à la réalité du terrain en associant toutes les parties prenantes pour concevoir de nouveaux instruments d’action publique et évaluer leur efficacité.

 

 

 

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