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Living Lab Lapins : un projet innovant pour le bien-être animal

Les attentes sociétales sont de plus en plus fortes concernant le bien-être animal dans l’élevage, tandis que la consommation de viande cunicole baisse. Pour permettre à la filière de faire face à cette situation, le projet 3L coordonné par le laboratoire Génétique Physiologie et Systèmes d'Elevage (GENPHYSE) vise à proposer des innovations en utilisant la méthode du living lab : mettre les acteurs, consommateurs, producteurs au cœur du processus de recherche.

Publié le 26 juin 2018

illustration Living Lab Lapins : un projet innovant pour le bien-être animal
© INRAE

Depuis plusieurs années, les élevages cunicoles connaissent des difficultés en raison de la baisse de la consommation. En parallèle, les attentes sociales sont de plus en plus grandes concernant le bien-être animal et les conditions d’élevage des lapins. Des initiatives émergent et ont déjà permis des évolutions dans le mode de logement, tels que les parcs modulables ou les logements collectifs. Mais, ces évolutions peinent encore à se diffuser par manque d’information et d’implication des consommateurs. Un travail collectif impliquant toute la chaîne de production et de consommation est donc nécessaire autour du bien-être dans l’élevage cunicole.

Le projet 3L (Living Lab Lapin) a pour objectif de concevoir des systèmes d’élevage cunicoles socialement acceptés en utilisant la méthode du Living Lab. Cette méthode, préconisée par le ministère de l’agriculture dans le rapport « Agriculture Innovation 2025 », consiste à mettre les utilisateurs au centre du dispositif de recherche pour aboutir à des innovations qui correspondent à leurs attentes. Il s’agira donc de concevoir des innovations permettant aux lapins de mieux exprimer leurs comportements naturels (se dresser, ronger, bondir…). Elles seront testées sur l’installation expérimentale cunicole, évaluées/discutées/validées par des acteurs aux visions potentiellement divergentes : des représentants de la filière de production (éleveurs, sélectionneurs, firmes d’aliment…), des représentants de l’aval (abatteurs, distributeurs) et des ONG engagés dans la défense de la cause animale. Le processus de décision permettant de s’acheminer vers un compromis entre ces différents acteurs sera soutenu par une évaluation multicritères des conséquences des innovations sur le bien-être animal et la durabilité des systèmes. Au final, les innovations seront testées en conditions réelles, c’est-à-dire dans un élevage commercial de la région Occitanie.

Ce projet, d’une durée de 3 ans (2018-2021) avec un budget de 534K€, est porté par le laboratoire Génétique Physiologie et Systèmes d'Elevage (INRAE, INP-Ensat, ENVT) en collaboration avec l’unité de recherche Agroécologie – Innovations TeRritoires (INRAE, INP).

Il est soutenu par la région Occitanie, le fonds FEDER et par le Comité Lapin Interprofessionnel pour la Promotion des Produits français (CLIPP). Il bénéficie également d’une contribution en nature du groupement Lapins d’Occitanie (test en conditions réelles) et de la société Arterris (mesures en abattoir).

Laurence LAMOTHE coordinatrice du projet Génétique Physiologie et Systèmes d'Elevage (GenPhySE)

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