Impacts de l’agroécologie sur la gestion des ressources dans le bassin Adour-Garonne

Le projet de recherche BAGHEERA vise à approfondir les connaissances sur les performances agronomiques, économiques, environnementales et sociales de systèmes de culture mobilisant les principes de l’agroécologie. Programmé sur la période 2025-2029, le projet est porté par le laboratoire Agroécologie, innovations et territoires (AGIR) du centre INRAE Occitanie-Toulouse et financé par l’agence de l’eau Adour-Garonne.

Publié le 26 mars 2025

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Les effets du changement climatique imposent de repenser les systèmes agricoles du bassin Adour-Garonne pour en améliorer la résilience et la stabilité des performances en identifiant des voies de transition durable pour les écosystèmes et les acteurs des territoires. C’est l’objet des travaux de recherche du projet BAGHEERA (Bassin Adour-Garonne : hydrologie, environnement et économie réunis par l’agroécologie) coordonné par Lionel Alletto, chercheur INRAE, et mené au côté d’une dizaine de partenaires économiques et académiques, dans la continuité du projet BAG’AGES.

D’un réseau d’observation…

Un premier projet de recherche BAG’AGES, a mobilisé de 2016 à 2020, 20 partenaires de la recherche et du développement agricole et 60 agriculteurs. Il reposait en particulier sur un réseau d’observation de parcelles agricoles sur lesquelles les équipes de recherche impliquées ont pu quantifier certaines modifications de fonctionnement générées par un changement de gestion des sols, ainsi que sur la modélisation du fonctionnement hydrologique de bassins versants en évaluant notamment les effets de la couverture des sols en période d’interculture.

Pour autant, de nombreuses perspectives et questionnements complémentaires ont émergé de ce projet et constituent aujourd’hui les enjeux de recherche du programme BAGHEERA.

… à un réseau d’expérimentations

Afin de mieux caractériser les effets de systèmes de culture innovants, mobilisant des combinaisons de pratiques relevant de l’agroécologie à l’échelle de la parcelle agricole, il est nécessaire de faire évoluer la stratégie de travail avec les agriculteurs impliqués pour passer d’un réseau observatoire déployé dans BAG’AGES, à un réseau d’expérimentations proposé dans BAGHEERA.

Le projet intégrera également l’étude de systèmes de culture en agriculture biologique de conservation (ABC) qui vise à conjuguer les vertus de l’agriculture de conservation (AC) et de l’agriculture biologique (AB) en limitant leurs aspects négatifs, respectivement la dépendance aux herbicides et aux énergies fossiles.

Ces études de terrain seront complétées par un travail de développement spécifique et original de modèles agro-hydrologiques à l’échelle des bassins, en prenant en considération, de façon spatialement explicite, les stratégies d’agroécologie (changement de systèmes de culture et déploiement d’infrastructures agroécologiques), ainsi que par des approches combinant télédétection et modélisation agronomique. Ceci afin d’évaluer les effets de systèmes de culture sur les flux d’évapotranspiration et la production de biomasse, en examinant des années climatiques particulières pour évaluer les réponses des systèmes.

Enfin envisager un accompagnement des changements de pratiques implique d’acquérir des connaissances pour mieux connaître les niveaux de performances techniques, économiques et sociales de ces systèmes. Cette étape de travail permettra de contribuer et d’alimenter les réflexions sur des mesures d’accompagnement envisagées dans le Pacte de Transition Agroécologique porté par l’Agence de l’Eau Adour-Garonne et ses partenaires.

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