Dominique Fournier lauréate des Lauriers d’INRAE 2023

La cérémonie de remise de prix a eu lieu à l’Élysée Montmartre, sous la présidence de Philippe Mauguin, PDG d’INRAE, en présence de Sylvie Retailleau, ministre de la Recherche et de l’Enseignement supérieur, et de Marc Fesneau, ministre chargé de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. INRAE a cette année encore mis en lumière les contributions exceptionnelles de plusieurs de ses chercheurs, techniciens et personnels administratifs qui ont joué un rôle déterminant au sein de l’institut dans des domaines aussi variés que la microbiologie au service de la santé humaine et la compréhension du système digestif, la modélisation agronomique, les liens entre les plantes et leurs pathogènes, ou encore l’étude et l’impact des variables climatiques.

Les lauréats ont été sélectionnés par un jury international dédié, qui a examiné les réalisations, les projets et les initiatives des candidats. Les critères de sélection intégraient l'impact des travaux menés dans la thématique de recherche, la créativité, la collaboration interdisciplinaire et l'application pratique des résultats. Dominique Fournier, documentaliste à INRAE Occitanie-Montpellier, a reçu le laurier d’appui à la recherche. Elle se consacre à la valorisation des publications scientifiques. Experte dans l'utilisation des bases de données bibliographiques, ses talents servent la stratégie scientifique et partenariale d’INRAE. Docteure en sciences agronomiques, elle s’est réorientée en 2002 pour devenir documentaliste. Elle est aujourd’hui experte en information scientifique et technique (IST) et sensibilise les chercheurs à l’importance de la science ouverte pour rendre accessibles à tous, gratuitement, les résultats de la recherche.

Portrait

Dominique Fournier, rendre accessibles à tous les résultats de la recherche

Dominique Fournier est documentaliste. Sa mission ? La valorisation des publications scientifiques d’INRAE. Son outil de travail ? Les bases de données bibliographiques. Son talent ? Savoir les exploiter au service de la stratégie scientifique de l’institut. Docteure en sciences agronomiques, Dominique réalise pendant 10 ans des recherches sur les arbres fruitiers à l’Inra de Montpellier (aujourd’hui INRAE). En 2002, elle se réoriente et devient documentaliste responsable de l’équipe en information scientifique et technique (IST).

Les publications sont sa passion

De son passé de chercheuse, Dominique sait que l’IST est indispensable pour bâtir un corpus bibliographique. Aujourd’hui elle transmet ses astuces méthodologiques au doctorant comme au chercheur aguerri. Dominique est sollicitée en 2006 par la direction d’INRAE pour appuyer les expertises scientifiques collectives. « Ce sont plusieurs dizaines de milliers d’articles qui sont analysés pour une seule expertise », indique-t-elle. Son savoir-faire intéresse également la direction des Relations internationales. Quel pays publie le plus avec des scientifiques INRAE ? Sur quelles thématiques ? Qui rencontrer lors de missions de haut niveau ? Sur le centre de Montpellier, le service du Partenariat la sollicite pour savoir quelle équipe de chercheurs est susceptible d’intéresser tel potentiel partenaire. Grâce aux outils d’IST et à sa perspicacité, Dominique est capable de trouver une aiguille dans une botte de foin et d’en livrer une analyse pour les directions. Chaque année, elle dresse un panorama de la production académique d’INRAE au travers d’indicateurs bibliométriques. « Plus la bibliométrie est fine, plus elle est pertinente pour légitimer le travail de nos chercheurs et donc obtenir des fonds de l’ANR, de l’UE, etc. »

Ambassadrice de la science ouverte

La science ouverte, c’est rendre accessibles à tous, gratuitement, les résultats de la recherche. Mais sans articles en ligne, pas de science ouverte. Il est important que chaque chercheur dépose ses publications sur HAL INRAE, l’archive ouverte de l’institut. Près de 7 000 nouveaux articles académiques y sont indexés par an. « Les chercheurs ne savent souvent pas quel contrat les lie aux revues. Or la loi autorise bien la publication en libre accès d’un article déjà publié par un éditeur privé. Mettre ses publications sur HAL est très important pour son dossier d’évaluation et la visibilité de l’institut. La direction pour la Science ouverte (DipSO) et les documentalistes de centre, d’unités ou de département sont là pour accompagner les scientifiques vers une science plus ouverte. »