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Correspondants handicap de centre : Patrice Congar, Cathy Hue-Beauvais et David Halpern s’investissent au quotidien
Recrutement, maintien dans l’emploi, sensibilisation de la collectivité de travail… des domaines RH que sert INRAE depuis de nombreuses années au bénéfice des personnes en situation de handicap et que Patrice, Cathy et David déclinent avec plaisir et non sans humour dans le cadre d’une mission d’intérêt collectif.
Publié le 02 novembre 2021
Ils ont des convictions chevillées au corps et un sourire enjoué aux lèvres, ce sont les trois correspondants handicap du centre Île-de-France–Jouy-en-Josas : Patrice Congar, Cathy Hue-Beauvais et David Halpern. Avec Patricia Petit-Galland, qui les appuie dans certaines tâches administratives, ils forment une joyeuse équipe, soudée et efficace au service des autres, la mission Handicap de centre.
Au service des autres
Cette mission Handicap existe depuis longtemps à Jouy-en-Josas, depuis quasiment aussi longtemps qu’INRAE participe activement à l'inclusion des personnes handicapées et développe une politique globale en la matière. Les acteurs d’aujourd’hui s’inscrivent également dans cette pérennité puisqu’ils s’y investissent depuis déjà pas mal de temps : actif depuis 2009, Patrice fait figure d’ancien, Cathy l’a rejoint en 2011 et David est arrivé il y a 4 ans, au gré des discussions et d’un (très) bon contact.
Conscients qu’il y a des gens qui n’ont pas la même chance que d'autres
« Nous avons la particularité, à Jouy-en-Josas, d’être 3 et de venir du laboratoire. Dans notre collectif, nous apportons une vision un peu différente et complémentaire de celle de nos collègues des autres centres, plutôt issus des ressources humaines. C’est super intéressant ! », précise Cathy Hue-Beauvais, spécialiste en physiologie animale tandis que Patrice s’intéresse aux sciences de l’animal et de l’aliment et David à la microbiologie.
Un engagement de longue haleine qui repose sur l’envie de « mettre au service des autres ce que l’on a appris de la vie », version émotion ou de « filer un petit coup de pouce de temps en temps », version joyeux luron convaincu.
Une mission d’intérêt collectif
Leur mission ? Elle repose sur une lettre de mission à la main du président de centre et pourrait se résumer en quelques mots : faciliter l’intégration professionnelle des personnes en situation de handicap. « En pratique, détaille Patrice Congar, cela va du recrutement au maintien dans l’emploi des personnes handicapées en passant par la sensibilisation des collègues et des collectifs. »
Accueillir, accompagner, conseiller, sensibiliser
Au quotidien, ils se sentent soutenus dans leur mission. En pratique, ils travaillent avec leurs collègues du pôle Prévention santé et sécurité au travail (acteurs de la RH, de la médecine de prévention, du service social, de la formation…) et mobilisent des intervenants extérieurs au besoin.
Et de citer, chacun se souvenant avec plaisir, leur participation à une commission de recrutement, des aménagements de poste, des rencontres handisports, un café avec les uns ou les autres pour discuter d’un sujet et répondre aux questions ou encore l'organisation d'un déjeuner dans le noir au restaurant d’entreprise. « C’est compliqué de ne pas voir ce que l’on mange, c’est encore plus difficile de ne pas savoir à côté de qui ont est assis ! »
Prenant ? Oui et cela dépend des situations, des personnes et des moments.
Intéressant ? Ô combien ! « C’est tout à la fois apprendre des autres et partager avec nos collègues », s’accordent-ils à dire d’une seule voix. Échanger, ils le font couramment entre eux comme avec leurs collègues, à l’échelle du centre ou plus largement de l’Institut, spontanément ou sous couvert de différentes instances ou lors des séminaires annuels des Correspondants handicap. Capitaliser, ils s’y emploient au fils des années.
Nécessaire ? De nombreux collègues peuvent en témoigner.
Et demain ?
Leurs perspectives ? « Radieuses comme toute les perspectives », jette David, d’un ton enjoué.
Récemment, ils se sont questionnés sur leur fonctionnement. Une enquête menée auprès des personnes du centre a fait émerger des idées, pour développer des actions de sensibilisation, par exemple en direction des collectifs de management. Patrice, Cathy et David réfléchissent également à proposer des outils utiles à tous et à toutes, comme un outil de transcription/traduction, nécessaire pour les collègues déficients auditifs mais aussi pour les non-francophones ou non-anglophones.
De bien beaux projets pour une belle équipe, pas mécontente du chemin accompli mais qui n’en oublie pas pour autant qu’il y a toujours à faire.
« À Jouy-en-Josas, nous avons réussi, avec le temps, à ce que les gens portent un autre regard sur le handicap et qu’ils comprennent qu’handicap et travail sont compatibles. »