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Bilan des émissions de gaz à effet de serre 2022 : une trajectoire en diminution pour INRAE
INRAE publie son 2e BEGES et s’inscrit déjà dans une trajectoire de diminution de ses émissions de gaz à effet de serre, alors même que les effectifs de l’institut ont augmenté : -9,5% t CO2e entre 2023 et 2020.
Publié le 03 octobre 2023

Dans le cadre de leur contribution à la stratégie nationale bas carbone, les établissements doivent comptabiliser leurs émissions de gaz à effet de serre à travers un bilan publié sur le site de l’ADEME tous les 3 ans. Le bilan des émissions de gaz à effet de serre (BEGES) publié en 2023 sur les données 2022, fait suite au BEGES INRAE 2020 sur les données 2019.
Le bilan des émissions de gaz à effet de serre a été coordonné par la direction Responsabilité sociétale et environnementale de l’Institut avec l’appui du cabinet I Care Environnement. Il se base sur la méthode Bilan Carbone® et sur les facteurs d’émissions de la Base Empreinte® de l’ADEME.
Quels enseignements pour ce BEGES 2023 ?
Le bilan 2023 intègre de nouvelles activités (par ex. achats, déchets) et prend en compte les données de tous les centres. Il donne ainsi une vision plus complète que le précédent.
En 2022, les émissions de gaz à effet de serre d’INRAE s’élèvent à 131 200 t CO2e, soit 11,7 t CO2e/ETP*.
* Pour mémoire, chaque Français a une empreinte carbone 8,9 t CO2e (2021) ; une tonne de CO2 correspond à un vol aller/retour Paris-New-York (par passager et sans traînées).
Les 3/4 des émissions sont produites par 5 postes principaux :
- les achats courants, quasiment 30% ;
- le cheptel, dont son alimentation pour 15% ;
- les immobilisations de matériel scientifique pour 12% ;
- les déplacements domicile-travail pour 11% ;
- la consommation de gaz naturel pour 8%.

Une autre représentation des principales émissions permet d’identifier que les activités en lien avec le matériel scientifique (27%) et agricoles (23%) qui représentent la moitié des émissions d’INRAE, témoignent de la spécificité de l’empreinte carbone de l’Institut.
Les émissions du « quotidien » (déplacements domicile-travail, restauration collective, mobilier et fournitures de bureau…) et celles liées à l’énergie (gaz naturel, électricité, fioul…) représentent 1/3 des émissions totales.
Une trajectoire en baisse de 9,5%
L’analyse des BEGES 2020 et 2023 montre, à périmètre constant de t CO2e, une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 9,5%, alors même que les effectifs de l’Institut ont augmenté.
Cette réduction concerne notamment l’énergie avec une baisse des émissions liées au gaz naturel (- 26%), les déplacements travail/domicile (-17 %) et les bâtiments (-13%).
Les actions mises en œuvre suite au BEGES 2020 principalement sur la mobilité et l’énergie ont été suivies d’effet et permettent à INRAE d’être sur une trajectoire de diminution de ses émissions de gaz à effet de serre.
Cette dynamique doit désormais se confirmer dans la durée et s’amplifier pour que l’institut contribue aux objectifs de neutralité carbone nationale.
Le BEGES 2023 est ainsi le point de départ pour la construction du plan INRAE Bas Carbone dont l’objectif est de définir les objectifs chiffrés de diminution des émissions de gaz à effet de serre à atteindre en 2025, 2030 et 2050. Cette trajectoire permettra également de nourrir l’ambition de l’institut de diminuer son empreinte globale sur l’environnement et d’accroitre ses effets bénéfiques sur le vivant.