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La protection de l’environnement à INRAE : gérer les rejets d’eaux pluviales et d’eaux usées
Identifier et maîtriser les risques de pollution générés par l’activité de l’institut et en réduire les impacts environnementaux, est un des aspects qui relève de la responsabilité sociétale et environnementale d’INRAE. Gros plan sur la gestion des rejets d’eaux pluviales et d’eaux usées de l’institut.
Publié le 17 novembre 2022
Les activités d’INRAE sont susceptibles de générer des substances polluantes, physiques, chimiques ou biologiques à même d’affecter la santé des écosystèmes. Elles doivent se conformer aux exigences réglementaires en vigueur pour réduire leurs impacts environnementaux.
La responsabilité sociétale et environnementale à INRAE, un engagement de tous les instants
Conscient de ses responsabilités à l’égard de l’environnement, INRAE s’est engagé dans la mise en œuvre d’une stratégie de responsabilité sociétale et environnementale, Celle-ci constitue une priorité collective et institutionnelle inscrite au plan stratégique INRAE 2030.
Au travers de sa politique prévention/environnement, l’institut se donne pour objectifs d’identifier l’ensemble des réglementations environnementales nationales et locales applicables à ses sites, activités et installations, connaître leurs niveaux de conformité réglementaire afin de s’outiller pour s’y conformer. Il vise également à identifier et maîtriser les risques de pollution et à réduire ses impacts environnementaux, tout en valorisant les impacts positifs de ses activités sur l’environnement et les intégrer dans la préparation à la réponse aux situations d’urgence.
Connaitre et appliquer la règlementation
Dans ce contexte, le pôle Protection de l’environnement de la direction des Ressources humaines d’INRAE mène une activité essentielle : il identifie les textes nationaux applicables relatifs à la gestion des effluents et les diffuse chaque mois aux acteurs des centres et des unités. Des outils sont également développés pour permettre aux acteurs locaux d’évaluer la conformité des installations INRAE aux exigences applicables.
En 2022, l’accent sera mis sur les réglementations environnementales locales et les outils d’évaluation correspondant. L’ensemble des textes portant sur la gestion de la ressource en eau (Schéma d’aménagement de la gestion en eau, Zones vulnérables Nitrates, Zones de répartitions des eaux…) y figurent, parmi d’autres.
Des projets majeurs pour mieux gérer les effluents
Depuis 2020, un projet INRAE concerne la gestion des effluents d’élevage (fluides issus des déjections animales, eaux de lavage des bâtiments abritant les animaux, eaux de pluies mélangées aux effluents d’élevage…). Il vise à améliorer, mettre en conformité le cas échéant et faire évoluer dispositifs de gestion des effluents animaux.
Depuis cette année, un deuxième projet porte sur l’amélioration de la gestion des effluents hors élevage et notamment sur la qualité des eaux usées et des eaux pluviales rejetées au niveau des sites INRAE (eaux des sanitaires, des stations de lavage de matériel, des gouttières…).
Ces projets sont portés par les directions des Services d’appui à la recherche de l’institut, en lien étroit avec les acteurs et actrices des centres et des unités et par la Commission nationale des unités expérimentales (CNUE) pour le premier projet.
Réduire la pollution à la source
Mettre en œuvre des actions préventives et correctives afin de préserver la qualité de la ressource en eau
Parmi les mesures préventives mises en œuvre dans le cadre du second projet, la réduction à la source du rejet des polluants dans les eaux usées et les eaux pluviales occupe une place majeure. Cela passe par la suppression ou la substitution de produits dangereux pour l’environnement par des produits qui le sont moins, par l’adoption de bonnes pratiques de stockage et d’élimination des produits et déchets chimiques afin qu’aucun polluant ne se déverse dans le réseau d’eaux usées.
En complément, des dispositifs de prétraitement des eaux sont installés sur les installations susceptibles de rejeter des polluants. Les restaurants d’entreprise sont ainsi dotés de bacs dégraisseurs qui permettent de retenir les huiles et graisses alimentaires des eaux de lavage. Les plateformes de distribution de carburants et de lavage de véhicules sont munies de séparateurs d’hydrocarbures qui permettent de séparer carburants et huiles, des eaux de ruissellement.
Améliorer la qualité des eaux rejetées par INRAE
Toutes ces mesures visent en premier lieu à améliorer la qualité des eaux rejetées afin de garantir le bon fonctionnement des dispositifs finaux de traitement.
À la sortie des sites INRAE, tandis que les eaux pluviales sont rejetées dans le milieu naturel sans traitement complémentaire, les eaux usées rejoignent les stations d’épuration où elles sont traitées par dégrillage, décantation, épuration bactériologique et clarification.
D’autres alternatives de traitement se développent également, à l’image de la station de lagunage de Rochefort, proche du centre de recherche INRAE Poitiers-Nouvelle-Aquitaine, qui épure les eaux de façon écologique.
Après un premier traitement physique, l’eau décantée va subir un traitement biologique. Celui-ci consiste en la circulation de l’eau dans plusieurs lagunes réoxygénées grâce à l’action du vent et du soleil. L’eau dépolluée est ensuite rejetée à la Charente.