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Palmarès des Lauriers d’INRAE : l’excellence de la recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement récompensée
COMMUNIQUE DE PRESSE - Ce lundi 29 novembre 2021, la 2e cérémonie des Lauriers d'INRAE décernés par un jury international, a mis en lumière les parcours et l'engagement de femmes et d'hommes au service de la recherche d'excellence dans les domaines de l'agriculture, l'alimentation et l'environnement. A l’occasion d’une soirée présidée par Philippe Mauguin, Président-directeur général d’INRAE, et introduite par Frédérique Vidal, Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et Julien Denormandie, Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, cinq parcours scientifiques remarquables et deux collectifs de recherche ont été récompensés. Génétique végétale, microbiologie et inventaire des sols, bien-être animal et aquaculture durable, sécurité alimentaire et ouverture des données, autant de disciplines et de thèmes qui ont pour dénominateur commun un très fort enjeu sociétal.
Publié le 30 novembre 2021
Grand prix de la recherche agronomique
Le « Grand prix de la recherche agronomique » récompense Hervé Vaucheret, directeur de l’équipe « Épigénétique et petits ARNs » à l’Institut Jean-Pierre Bourgin, sur le centre INRAE Île-de-France – Versailles – Grignon. Pionnier dans le domaine de l’épigénétique végétale, Hervé Vaucheret est reconnu internationalement pour ses études sur l’immunité des plantes en utilisant le modèle « transgène ».
Défi scientifique
Le prix « Défi scientifique » est décerné à Laurent Philippot, directeur de recherche à l’unité mixte de recherche Agroécologie, au centre INRAE Bourgogne – Franche-Comté. Figurant aujourd’hui parmi les chercheurs en microbiologie les plus cités au monde, les recherches de Laurent Phillipot visent à favoriser les processus microbiens pour que l’azote soit au maximum utilisé par les cultures pour se nourrir. L’enjeu de ses travaux est de réduire les émissions de gaz à effet de serre liées à l’utilisation d’engrais azotés en agriculture.
Espoir scientifique
Le prix « Espoir scientifique » distingue cette année le parcours de Lucie Marandel, chargée de recherche à l’unité mixte de recherche Nutrition, Métabolisme, Aquaculture (NuMeA), au centre INRAE Nouvelle-Aquitaine Bordeaux. Ses travaux visent à comprendre comment l’alimentation des truites influence leur métabolisme. Ses recherches fondamentales prometteuses pourraient déboucher sur une alimentation plus durable pour les poissons d’élevage.
Innovation pour la recherche
Le prix « Innovation pour la recherche » est décerné à Jeanne-Marie Membré, Ingénieure de recherche hors classe, dans l’unité mixte de recherche Sécurité des aliments et microbiologie, au centre INRAE Pays de la Loire. Cette scientifique a développé des méthodes et des outils innovants pour évaluer et quantifier les risques et les bénéfices des aliments. Au service de la sécurité alimentaire et de la santé des consommateurs, ses travaux se déclinent en logiciels, modèles, approches ou encore résultats chiffrés, utiles aux scientifiques comme aux industriels ou encore aux pouvoirs publics.
Appui à la recherche
Le prix « Appui à la recherche » est attribué à des femmes et des hommes dont l’apport est très significatif dans des activités d’expérimentation, de formation et de transfert. Cette année il récompense Esther Dzalé, responsable du pôle Numérique pour la science à la Direction pour la science ouverte d’INRAE. Après avoir porté le projet de création de ProdInra, une archive ouverte de l’ensemble des productions scientifiques de l’Institut, Esther Dzalé a désormais la charge de la gestion d’un ambitieux projet national : développer un entrepôt de données scientifiques pour l’enseignement supérieur et la recherche français dont la sortie est programmée au printemps 2022.
Impact pour la recherche
L’équipe « Infosols », de l’unité de service InfoSol, au centre INRAE Val de Loire, regroupe 50 personnes, impliquées dans 3 groupes de travail mondiaux, 8 projets européens et 15 projets ANR. Cette équipe procède à un diagnostic des sols au long cours. Elle livre en 2011 le premier état – chimique, biologique et physique - des sols de France ; et en 2020, elle contribue à l’Atlas des bactéries du sol. Ces connaissances sont collectées grâce à la collaboration de multiples partenaires (chambres d’agriculture, écoles d’agronomie…). Le sol est décrit par les pédologues, des échantillons de terre sont prélevés, les écologues inventorient les insectes et vers de terre. Les échantillons sont ensuite acheminés au Conservatoire Européen des Echantillons de Sols (CEES) où ils sont mis en collection : déjà plus de 75000 y sont répertoriés, l’équivalent de plus de 90 tonnes de terre.
Impact pour la recherche
L’équipe « Bien-être animal » regroupe des scientifiques des centres INRAE Clermont-Auvergne-Rhône-Alpes, Bretagne-Normandie et Val de Loire. Le collectif s’est fortement investi dans l’établissement d’un référentiel européen qui a posé en 2010 des bases pour évaluer le bien-être des animaux d’élevage, à la fois sur des critères de santé et de comportement. Deux expertises scientifiques collectives ont accentué la visibilité des études menées à INRAE sur la douleur, le stress, les émotions et les capacités cognitives des animaux. Des travaux quasiment uniques en Europe qui permettent de conseiller le personnel des abattoirs pour s’assurer de la perte de conscience des animaux lors de l’étourdissement avant abattage.