Biodiversité 2 min

Mobilisation collective autour de nouveaux risques de contamination de la vigne par la Flavescence dorée

De nouveaux risques de contamination par la Flavescence dorée à partir de plantes sauvages environnant les vignobles ont été mis en évidence. Des groupes d’expérimentation collective ont été constitués dans des régions viticoles afin de mesurer le rapport entre risques épidémiques et services de régulation naturelle liés à ces plantes et développer des systèmes de veille et de prévention sur des sites pilotes.

Publié le 26 décembre 2015

illustration Mobilisation collective autour de nouveaux risques de contamination de la vigne par la Flavescence dorée
© Sylvie MALEMBIC-MAHER

La Flavescence dorée est une grave maladie de la vigne provoquée par un phytoplasme. Elle est propagée à l’échelle européenne par la cicadelle Scaphoideus titanus et génère un fort impact économique, environnemental et social. Pour réduire ces impacts, des efforts de veille épidémiologique ainsi qu’une rationalisation du nombre de traitements et des superficies de lutte ont été réalisés dans certaines régions. Mais ces méthodes ne prennent pas assez en compte le cycle écologique de la maladie pouvant impliquer l’environnement des vignobles. 

Le projet Fladorisk a pour objectif de mesurer le rapport entre les risques épidémiques et les services de régulation naturelle liés aux plantes sauvages et de développer des systèmes de veille et de prévention en lien avec ces risques sur des sites pilotes. Des groupes de travail ont ainsi été constitués dans 4 régions viticoles différemment concernées par la Flavescence dorée : Bourgogne et PACA où elle est en émergence, Bordelais où elle est installée et chronique et Alsace, exempte.

Des expérimentations collectives ont été réalisées sur les sites pilotes des 4 régions : recensement des plantes sauvages réservoirs, surveillance des vecteurs alternatifs, collectes d’échantillons, mise en place d’essais de vection et d’expérimentations pour mesurer la prédation au sein du vignoble. Au-delà des étapes de recherche participative, certains des groupes sont entrés dans un processus d’action. En Bordelais et en Bourgogne, les acteurs de la lutte ont intégré les risques de transfert depuis les plantes sauvages dans les processus d’évaluation de risques et de modulation des traitements insecticides. En prenant appui sur le travail des groupes, une analyse sociologique des dispositifs de veille et de gestion de la Flavescence dorée en lien avec la possibilité des réservoirs sauvages a été menée sur la Bourgogne.

 

Référence : 
DOI : 10.1371/journal.ppat.1007967

Arnaud RIDELRédacteur

Contacts

Sylvie MALEMBIC-MAHER ChercheuseBiologie du Fruit et Pathologie (BFP)

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