Alimentation, santé globale 5 min
Lancement du programme européen FoodSHIFT2030, début 2020
Le programme européen FoodSHIFT2030 "Food System Hubs Innovating towards Fast Transition by 2030", dont la partie française est portée par l'unité Ecodéveloppement, a été accepté en mai dernier. Il se veut être une recherche/action mettant en place des expériences innovantes d'approvisionnement local, au niveau d'un certain nombre de villes en Europe, afin de conduire une observation in situ et, in fine, pouvoir aboutir à des enseignements empiriques généralisables.
Publié le 19 décembre 2019
Le projet européen FoodSHIFT2030 est piloté par l'Université de Copenhague (Danemark) et débutera en janvier 2020. Son budget global est de 8,2 millions d'euros. Ce projet s'inscrit dans l'appel à projet "Sustainable Food Security 2018-2020 (Innovation Action)" émis dans le cadre de la politique européenne EU FOOD 2030, le document de travail des services de la Commission Européenne de Recherche et Innovation pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle et le rapport de la DG de Recherche et Innovation sur l’Alimentation dans les villes, en intégrant les résultats du projet FP7 FOODMETRES.
A INRAE, le projet est porté par Esther Sanz de l'unité Ecodéveloppement, en collaboration avec Claude Napoléone.
La proposition FoodSHIFT2030 prend comme point de départ le rôle potentiellement directeur des villes dans la transition vers de futurs systèmes agri-alimentaires locaux privilégiant l’agriculture de proximité, en considérant différentes options, de la relocalisation des approvisionnements des cantines à la transformation des menus (par exemple, vers des régimes moins carnés). L’idée centrale est de créer plusieurs laboratoires d’accélération ("FoodSHIFT Accelerator Labs") regroupant l’ensemble des acteurs locaux (représentants des industries et des entreprises, experts en politique locale, citoyens et chercheurs,…) pour mettre en place concrètement des opérations reconnectant des pôles urbains en Europe à leur environnement agricole.
Les objectifs principaux en termes de finalités des processus d’innovation sont d’accroitre la consommation des produits sains et favoriser le changement des comportements d’approvisionnement et/ou d’achat vers des aliments locaux et respectueux de l’environnement.
En termes de recherche, les processus de co-création et d’expérimentation seront accompagnés par une évaluation de leur impact environnemental, des inflexions induites ou nécessaires dans la gouvernance, des contraintes inhérentes au transfert des connaissances ou de communication. Chacune de ces expériences permettra d’alimenter une batterie d’indicateurs et de résultats, dont la mise en perspective et la confrontation aux données existant à l’échelle européenne devrait permettre de calibrer des scenarios d’évolution possibles, à destination des états ou des collectivités locales.
Dix collectivités locales, grandes et moyennes, sont impliquées (Athènes, Copenhague, Berlin, Amsterdam, Wroclav, Oostende, Bari, Avignon, Barcelone, Brasov) et 31 partenaires publics et privés composent le consortium de recherche. Dans le cadre du projet FoodSHIFT, la collaboration de l'unité Ecodéveloppement avec la ville d'Avignon sur l'approvisionnement des cantines de la ville sera la cheville ouvrière des actions qui s’engageront.