Changement climatique et risques 10 min

InvaProtect : Protection durable des végétaux contre les bioagresseurs invasifs dans les vergers et les vignes

Comment développer des mesures de maîtrise efficaces contre des espèces invasives qui sont en train de s'installer ? C'est l'objectif du projet InvaProtect, à travers 3 années d'expertise transfrontalière réunissant près de 30 partenaires français, allemands et suisses.

Publié le 21 juin 2019

illustration InvaProtect : Protection durable des végétaux contre les bioagresseurs invasifs dans les vergers et les vignes
© INRAE - Jean-Claude Streito

Depuis 2016,  dans le cadre du projet InvaProtect V Rhin supérieur, 30 partenaires français, allemands et suisses ont étudié ensemble comment assurer la protection des vignes et des vergers par des mesures durables, à l'échelle transfrontalière. Après 3 ans de travail, des recommandations concrètes de lutte intégrée spécifiques à ces cultures sont disponibles pour les professionnels sur le site web.

 

 

Outre la mouche des fruits, Drosophila suzukii, déjà bien établie, d’autres bioagresseurs moins connus ont été étudiés, comme par exemple, la punaise diabolique Halyomorpha halys et les cochenilles vectrices de l’enroulement viral de la vigne. L’arrivée en Alsace en 2017 de la cicadelle vectrice de la Flavescence dorée de la vigne a montré combien importait la coopération transfrontalière, avec le soutien du programme européen Interreg V Rhin supérieur, en permettant l’échange et le développement des connaissances scientifiques et de l'expertise professionnelle au service de la viticulture et de l’arboriculture pour les 3 pays concernés. Le projet revêt une importance particulière : les petites parcelles des vignes et des vergers avec leurs structures accompagnantes sont typiques de la région du Rhin supérieur. Elles abritent une flore et une faune d'une grande diversité d'espèces, mais aussi fournissent des abris et de la nourriture aux bioagresseurs invasifs. De plus, la région se caractérise par un climat chaud qui convient bien à ces bioagresseurs

 Quelles ont été les mesures prises?

  • développer un suivi transfrontalier pour les bioagresseurs invasifs, par exemple la cicadelle pruineuse, la cochenille du mûrier, le virus de la Sharka des Prunus, ainsi que les agents et les vecteurs de la Flavescence dorée et l'enroulement viral de la vigne ;
  • mettre les résultats du suivi à disposition des conseilleurs et producteurs régionaux ;
  • acquérir des connaissances sur les paramètres biologiques, épidémiologiques et du comportement des bioagresseurs étudiés, en particulier de D. suzukii comme base pour son contrôle durable et son adaptation aux cultures et différents habitats ;
  • développer un modèle de prévision des risques de D. suzukii qui sera intégré dans les services transfrontaliers et servira d'outil d'aide à la décision pour des mesures de protection ;
  • communiquer les résultats significatifs sur internet via des fiches techniques et des articles dans la presse spécialisée, des interventions lors d'événements, d'expositions, de congrès et de journées spécifiques de l'arboriculture et de la viticulture.

 

Contacts

Etienne HerrbachSanté de la Vigne et Qualité du Vin

Lionel DelbacSanté et Agroécologie du Vignoble

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