Eric Duchêne, nouveau directeur de l’unité Santé de la vigne et qualité du vin

De la baie de raisin à l’analyse d’images au vignoble

De formation ingénieur agronome, diplômé d’AgroParisTech, avec une spécialisation sciences et techniques des productions végétales, Éric a débuté sa carrière à Arvalis-Institut du végétal où il était responsable des programmes sur l’écophysiologie des protéagineux. Après cette première expérience professionnelle qui a duré 5 ans, et pour des raisons familiales, il a intégré le centre de recherche INRA de Colmar en 1996, venant alors étoffer l’équipe viticulture-œnologie de l’époque, en qualité d’ingénieur de recherche sur la physiologie de la floraison de la vigne et le contrôle des rendements.

En 1998, Éric a rejoint une équipe nouvellement créée, Génétique et amélioration de la vigne, où il a développé dans un premier temps des recherches sur la nouaison, et par la suite un programme de recherche sur l'origine des variations génétiques de la composition en précurseurs d'arômes des raisins, mais également en acides et en sucres dans les baies.

Éric a été précurseur sur l’impact du changement climatique sur la vigne, en publiant, dès 2005, un article qui fait référence au niveau mondial (1^er article démontrant cet effet). Il est depuis reconnu comme expert sur le sujet. Il réalise actuellement des travaux sur la meilleure façon de créer des nouvelles variétés adaptées aux contraintes climatiques du futur.

Par ailleurs, Éric a mis en œuvre des techniques d’imagerie pour caractériser les phénotypes des plants de vigne dans le vignoble, en se basant sur les acquis du programme INRAE PHENOME-EMPHASIS. Cette coopération a permis de développer des outils adaptés au phénotypage haut débit de la vigne et à la création de la Phénovigne, équipement de pointe utilisé en collaboration avec l’unité d’expérimentation agricole et viticole (UEAV) du centre. Cet engin agricole, équipé de LiDAR et de caméras, est actuellement en phase de développement pour l’acquisition de données haut-débit sur vigne et permettra à terme de suivre le développement des maladies dans le vignoble.

Éric à la tête de l’unité SVQV

« La gouvernance va continuer dans la lignée engagée par Véronique Brault, qui m'a précédé, à savoir autour des 2 grands axes de recherche : d'une part les interactions plantes-(vecteurs)-pathogènes afin de réduire l'utilisation des pesticides et l'impact des maladies ; d'autre part maintenir la productivité des vignobles et la qualité des vins, dans un contexte de dépérissement de la vigne et de changement climatique. L’unité étant reconnue dans la création de variétés résistantes aux maladies, ce grand axe sera poursuivi en incluant des contraintes qualité, typicité des vins et adaptation au changement climatique, avec le soutien d’équipements performants d’analyse du métabolisme secondaire tels que l’HPLC-MS, la GC-MS et la caractérisation haut débit de plantes au vignoble. »

Un de ses objectifs est d'assurer la complémentarité des travaux entre les différentes équipes qui composent l’unité. Pour cela, il sera épaulé par 2 directeurs adjoints : Olivier Lemaire et Camille Rustenholz, ainsi que par le Bureau de l'unité composé des responsables des grands axes scientifiques. Les grandes orientations, la politique de publication, par exemple, seront discutées au sein d'un conseil des encadrants. Des groupes de travail (‘’communication SVQV’’, ‘’biosécurité’’, ‘’développement durable’’) et le conseil de service apporteront leurs éclairages pour atteindre les objectifs fixés.

Des projets et chantiers autour de l’articulation des recherches de l’unité avec les acteurs du biopôle Adrien Zeller de Colmar sont également ouverts : réaliser l’ambition partagée avec l’IFV que le centre devienne un centre de référence pour les vins blancs ; assurer le développement du LPA INRAE-IFV Vitivirobiome nouvellement créé ; soutenir le projet de création du Vinopôle porté par le CIVA avec les partenaires IFV, chambre d’agriculture et le centre INRAE Grand Est-Colmar.